Sécurité de médicaments sélectionnés au cours de la grossesse

Exemples

Effets indésirables

Commentaires

Antibiotiques

Aminosides

Ototoxicité (p. ex., lésions labyrinthiques fœtales), aboutissant à une surdité

Chloramphénicol

Syndrome du bébé gris

Chez la femme ou le fœtus qui ont un déficit en G6PD, hémolyse

Fluoroquinolones

Possibilité d'arthralgies; théoriquement, troubles musculo-squelettiques (p. ex., trouble de la croissance osseuse), mais aucune preuve de cet effet

Nitrofurantoïne

Chez la femme ou le fœtus qui ont un déficit en G6PD, hémolyse

Contre-indiquée au cours du 1er trimestre, à terme (38 à 42 semaines), pendant le travail et l'accouchement et juste avant le début du travail

Primaquine

Chez la femme ou le fœtus qui ont un déficit en G6PD, hémolyse

Streptomycine

Ototoxicité

Sulfamides (sauf la sulfasalazine, qui a le risque fœtal minimal)

Lorsqu'administrés après environ 34 semaines de gestation, ictère néonatal et, en l'absence de traitement, ictère nucléaire

Chez la femme ou le fœtus qui ont un déficit en G6PD, hémolyse

Tétracycline

Ralentissement de la croissance osseuse, hypoplasie de l'émail, jaunissement permanent des dents et augmentation des risques de caries pour les descendants

Parfois, insuffisance hépatique chez la femme enceinte

Triméthoprime

La supplémentation en acide folique aide à réduire le risque d'anomalies du tube neural et doit être réalisée

Doit être évité pendant le 1er trimestre

Anticoagulants

Héparine de bas poids moléculaire (p. ex., énoxaparine)

Thrombopénie et hémorragie maternelle

Compatible avec la grossesse; ne traverse pas le placenta

Héparine non fractionnée

Thrombopénie et hémorragie maternelle

Même que l'héparine de bas poids moléculaire

Inhibiteurs du facteur Xa (p. ex., rivaroxaban, apixaban, edoxaban)

Données humaines inadéquates; possible lésion du fœtus, car ces médicaments semblent traverser le placenta

Pas d'antidote; doit être évité pendant la grossesse

Warfarine

Lorsqu'administrée au cours du 1er trimestre, risque élevé d'embryopathie à la warfarine (p. ex., hypoplasie nasale, anomalie de la croissance osseuse, atrophie optique bilatérale, divers degrés de handicap intellectuel)

Lorsqu'administrée pendant le 2e ou le 3e trimestre, il peut en résulter une atrophie optique, une cataracte, un handicap intellectuel, une microcéphalie, une microphtalmie et une hémorragie fœtale et maternelle

Absolument contre-indiquée au cours du 1er trimestre de la grossesse

Antiépileptiques

Carbamazépine

Syndrome hémorragique du nouveau-né

Risques de malformation congénitale dont des anomalies du tube neural

Lamotrigine

Pas de risque accru appréciable avec une posologie allant jusqu'à 600 mg/jour

Compatible avec la grossesse

Lacosamide

Pas de données adéquates disponibles sur les risques fœtaux associés à l'utilisation chez la femme enceinte [1]

La prudence est recommandée, tout en examinant le fait que les avantages l'emportent sur les risques potentiels et les alternatives thérapeutiques

Lévétiracétam

Malformations squelettiques mineures dans des études animales, mais aucune augmentation appréciable du risque chez l'humain

Compatible avec la grossesse

Phénobarbital

Syndrome hémorragique du nouveau-né

Risques de malformation congénitale

Phénylhydantoïne

Malformations congénitales (p. ex., fente labiale, malformation génito-urinaires telle que l'hypospadias, malformations cardiaques)

Syndrome hémorragique du nouveau-né

Risque persistant de malformations congénitales malgré la supplémentation en acide folique

Trimethadione

Risque élevé de malformations congénitales (p. ex., fente palatine; anomalies cardiaques, cranio-faciales, de la main, et abdominales) et risque de fausse couche spontanée

Presque toujours contre-indiqué pendant la grossesse

Valproate

Malformations congénitales majeures (p. ex., anomalies du tube neural comme le myéloméningocèle; malformations cardiaques, cranio-faciales, et des membres)

Risque persistant de malformations congénitales malgré la supplémentation en acide folique

Antidépresseurs

Bupropion

Données contradictoires quant aux risques de malformation congénitale en cas d'exposition au cours du premier trimestre

Dosage affecté par l'insuffisance hépatique ou rénale

Citalopram

Lorsqu'administré au cours du 1er trimestre, augmentation du risque de malformations congénitales (en particulier cardiaques)

Lorsqu'administré au cours du 3e trimestre, syndrome de sevrage et hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né

Envisager de diminuer la dose au cours du 3e trimestre, après avis d'un spécialiste de santé mentale

Escitalopram

Lorsqu'administré au cours du 3e trimestre, syndrome de sevrage et hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né

Envisager de diminuer la dose au cours du 3e trimestre, après avis d'un spécialiste de santé mentale

Fluoxétine

Lorsqu'administrée au cours du 3e trimestre, syndrome de sevrage et hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né

Demi-vie longue; interactions médicamenteuses pouvant intervenir des semaines après l'arrêt du médicament

Envisager de diminuer la dose au cours du 3e trimestre, après avis d'un spécialiste de santé mentale

Paroxétine

Lorsqu'administrée au cours du 1er trimestre, augmentation du risque de malformations congénitales (en particulier cardiaques)

Lorsqu'administrée au cours du 3e trimestre, syndrome de sevrage et hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né

Utilisation pendant la grossesse non recommandée par certains experts*

Envisager de diminuer la dose au cours du 3e trimestre, après avis d'un spécialiste de santé mentale

Sertraline

Lorsqu'administrée au cours du 3e trimestre, syndrome de sevrage et hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né

Envisager de diminuer la dose au cours du 3e trimestre, après avis d'un spécialiste de santé mentale

Venlafaxine

Lorsqu'administrée au cours du 3e trimestre, syndrome de sevrage

Une insuffisance hépatique ou rénale modifie le dosage de façon importante

Envisager de diminuer la dose au cours du 3e trimestre, après avis d'un spécialiste de santé mentale

Antiémétiques

Doxylamine et pyridoxine (vitamine B6)

Aucun élément en faveur de risque accru de malformations congénitales

Métoclopramide

Des mouvements musculaires anormaux (symptômes extrapyramidaux) ou une méthémoglobinémie peuvent potentiellement survenir chez les nouveau-nés exposés au cours du troisième trimestre et/ou de l'accouchement [2]

La prudence est recommandée, tout en examinant le fait que les avantages l'emportent sur les risques potentiels et les alternatives thérapeutiques

Ondansétron

Aucun risque tératogène significatif dans les études animales

Lorsqu'administré au cours du 1er trimestre, risque éventuel de maladie congénitale cardiaque (les preuves sont faibles)

Utilisé pendant la grossesse uniquement pour l'hyperemesis gravidarum lorsque les autres traitements sont inefficaces

Prométhazine

Aucun risque tératogène significatif dans les études animales

En général, aucun risque accru de malformations congénitales

Peut-être diminution de l'agrégation plaquettaire chez les nouveau-nés

Antimycosiques

Amphotéricine B

Aucun risque tératogène significatif dans les études animales

Surveillance recommandée pour les toxicités systémiques (déséquilibre électrolytique, dysfonctionnement rénal) chez la mère

Fluconazole

Tératogène à des doses élevées dans les études animales

Aucune augmentation apparente du risque de malformations congénitales après une dose unique de 150 mg/jour

Après des doses plus élevées (> 400 mg/jour) prises pendant la plupart ou tout le 1er trimestre de grossesse, risque accru de malformations diverses

Miconazole

En cas d'utilisation par voie orale, effets indésirables dans les études animales

Lorsqu'il est appliqué sur la peau, pas de risque significatif de malformation congénitale

L'utilisation intravaginale au cours du 1er trimestre n'augmente pas le risque de malformations congénitales

Terconazole

Effets indésirables dans les études animales

Pas de risque significatif de malformation congénitale

L'utilisation intravaginale au cours du 1er trimestre n'augmente pas le risque de malformations congénitales

Médicaments antihistaminiques/anticholinergiques

Loratadine

Hypospadias possible (association faible)

Méclizine

Tératogène chez les rongeurs, mais aucune preuve de cet effet chez l'homme

Médicaments antihyperglycémiants (oraux)

Chlorpropamide

Hypoglycémie néonatale

Glyburide

Hypoglycémie néonatale

Effets à long terme inconnus sur le fœtus

Traverse le placenta

Metformine

Hypoglycémie néonatale

Effets à long terme inconnus sur le fœtus

Traverse le placenta; généralement considéré comme sure pendant la grossesse

Tolbutamide

Hypoglycémie néonatale

Antihypertenseurs

Inhibiteurs de l'ECA

Lorsqu'administrés au cours des 2e ou 3e trimestre, ils peuvent être responsables d'un défaut d'ossification des os du haut crâne, d'une hypoperfusion fœtale (qui peut causer des défauts rénaux), d'une insuffisance rénale et de la séquence oligohydramnios (oligohydramnios, déformations craniofaciales, arthrogrypose des membres et développement pulmonaire hypoplasique)

Antagonistes de l'aldostérone

Dans le cas de la spironolactone, possible féminisation des fœtus mâles

Dans le cas de l'éplérénone, aucun risque accru de malformations congénitales chez l'animal

Bêta-Bloqueurs [3]

Le labétalol est le bêta-bloqueur préféré pendant la grossesse en raison de son profil de sécurité fœtale établi

L'aténolol, le propranolol et d'autres bêta-bloqueurs non sélectifs ont été associés à une bradycardie, à une hypoglycémie fœtale et à possible retard de croissance intra-utérin et de prématurité

Inhibiteurs calciques

La nifédipine et la nicardipine sont les inhibiteurs calciques préférés pendant la grossesse en raison de leur profil de sécurité [3. 4, 5]

Considéré sûr pendant la grossesse

Diurétiques thiazidiques

Empêchent l'expansion normale du volume plasmatique maternel, réduisent la perfusion placentaire et contribuent à l'apparition d'un retard de croissance intra-utérin

Hyponatrémie néonatale, hypokaliémie et thrombopénie

Médicaments anticancéreux‡

Actinomycine

Tératogène chez l'animal, mais pas de preuves de cet effet chez l'homme

Busulfan

Malformations congénitales (p. ex., retard de croissance intra-utérin, hypoplasie mandibulaire, fente palatine, dysostose crânienne, anomalie rachidienne, de l'oreille, pied bot)

Chlorambucil

Mêmes que celles du busulfan

Colchicine

Aucune augmentation du risque d'anomalies congénitales majeures ou de perte de grossesse n'a été observée lors de l'utilisation maternelle pendant la grossesse (y compris le premier trimestre) pour la fièvre méditerranéenne familiale ou d'autres maladies rhumatismales [6]

Cyclophosphamide

Mêmes que celles du busulfan

Doxorubicine

Tératogène chez l'animal et l'être humain

Éventualité de dysfonctionnement cardiaque dose dépendant

L'utilisation pendant la grossesse n'est pas recommandée

Une contraception efficace est recommandée pendant la grossesse et 6 mois après le traitement du partenaire masculin ou féminin

Mercaptopurine

Malformations congénitales (p. ex., retard de croissance intra-utérin, hypoplasie mandibulaire, fente palatine, dysostose crânienne, anomalie rachidienne, de l'oreille, pied bot)

Méthotrexate

Malformations congénitales (p. ex., retard de croissance intra-utérin, hypoplasie mandibulaire, fente palatine, dysostose crânienne, anomalie rachidienne, de l'oreille, pied bot)

Contre-indiqué pendant la grossesse à l'exception de la grossesse extra-utérine, qui nécessite une consultation initiale et une consultation de suivi pour confirmer le diagnostic de grossesse extra-utérine pour éviter de léser le fœtus si la grossesse est intra-utérine

Contraception efficace recommandée pendant 8 semaines après la dernière dose

Vinblastine

Tératogène chez l'animal, mais pas de preuves de cet effet chez l'homme

Vincristine

Tératogène chez l'animal, mais pas de preuves de cet effet chez l'homme

Antipsychotiques et stabilisateurs de l'humeur

Aripiprazole

Lorsqu'administré au cours du troisième trimestre, est associé à un risque de mouvements musculaires anormaux (symptômes extrapyramidaux) et/ou de symptômes de sevrage chez les nouveau-nés [7]

Les symptômes chez le nouveau-né peuvent comprendre une agitation, des problèmes d'alimentation, une hypertonie, une hypotonie, une détresse respiratoire, une somnolence et des tremblements; ces effets peuvent être auto-limités ou nécessiter une hospitalisation

Halopéridol

Effets indésirables dans les études animales

Lorsqu'administré au cours du 1er trimestre de la grossesse, malformations des membres possibles

Lorsqu'administré au cours du 3e trimestre, risque accru de symptômes extrapyramidaux ou de symptômes de sevrage chez le nouveau-né

Lurasidone

Aucune preuve d'effets indésirables dans les études animales

Lorsqu'administrée au cours du 3e trimestre, risque accru de symptômes extrapyramidaux ou de symptômes de sevrage chez le nouveau-né

Lithium

Effets indésirables dans les études animales

Lorsqu'administré au cours du 1er trimestre de la grossesse, tératogène (malformations cardiaques)

Lorsqu'administré plus tard au cours de la grossesse, léthargie, hypotonie, prise alimentaire insuffisante, hypothyroïdie, goitre et diabète insipide néphrogénique chez le nouveau-né

Olanzapine

Effets indésirables dans les études animales

Lorsqu'administrée au cours du 3e trimestre, risque accru de symptômes extrapyramidaux ou de symptômes de sevrage chez le nouveau-né

Rispéridone

Effets indésirables dans les études animales

En se basant sur des données limitées, aucune augmentation du risque tératogène

Lorsqu'administrée au cours du 3e trimestre, risque accru de symptômes extrapyramidaux ou de symptômes de sevrage chez le nouveau-né

Anxiolytiques

Benzodiazépines

Quand elles sont administrées en fin de grossesse, une dépression respiratoire ou un syndrome de sevrage néonatal pouvant provoquer une irritabilité néonatale, des tremblements et une hyperréflexie

Médicaments anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS)

Aspirine et autres salicylates anti-inflammatoires non stéroïdiens

Ictère nucléaire fœtal

Avec des doses élevées, possibilité d'avortement spontanés au cours du premier trimestre, de déclenchement tardif du travail, de fermeture prématurée du canal artériel, d'ictère, parfois d'hémorragie néonatale et/ou maternelle (pendant ou après l'accouchement), d'entérocolite nécrosante et d'oligohydramnios

Avec de faibles doses (81-160 mg) d'aspirine, pas de risque tératogène significatif

Utilisation autorisée pour de courtes durées au 2e trimestre si le fœtus est surveillé attentivement

AINS non salicylés (p. ex., ibuprofène, indométhacine)

Ne semble pas causer de malformations majeures

L'utilisation au cours du deuxième trimestre peut augmenter le risque d'oligohydramnios

Opiacés et agonistes partiels

Buprénorphine

Effets indésirables, mais pas de tératogénicité dans les études animales

Risque d'un syndrome de sevrage opiacé néonatal (syndrome d'abstinence néonatale)

Amélioration de l'évolution des fœtus par rapport à ceux pour lesquels les femmes enceintes utilisent des substances illicites

Codéine

Hydrocodone

Hydromorphone

Mépéridine

Morphine

Chez le nouveau-né de femmes qui ont une addiction aux opiacés, symptômes de sevrage pouvant se produire 6 heures à 8 jours après la naissance

Si de fortes doses ont été administrées dans l'heure précédant l'accouchement, éventuellement dépression du système nerveux central et bradycardie néonatale

Méthadone

Effets indésirables dans les études animales

Effets spécifiques de la méthadone chez les femmes enceintes éventuellement difficiles à différencier des effets des médicaments concomitants (p. ex., les drogues illicites)

Risque de syndrome de sevrage néonatal des opiacés

Amélioration de l'évolution des fœtus par rapport à ceux pour lesquels les femmes enceintes utilisent des substances illicites

Nécessité éventuelle d'analgésiques à action rapide de courte durée pour compléter le traitement d'entretien pendant le travail et l'accouchement

Rétinoïdes

Isotrétinoïne

Risque tératogène élevé (p. ex., multiples malformations congénitales), fausse couche spontanée, et handicap intellectuel

Contre-indiqués pendant la grossesse et chez la femme susceptible d'être enceinte

Hormones sexuelles

Danazol

Lorsqu'administrés au cours des 14 premières semaines, masculinisation des organes génitaux d'un fœtus féminin (p. ex., pseudohermaphrodisme)

Contre-indiqués pendant la grossesse

Contraceptifs hormonaux

L'exposition aux contraceptifs œstrogènes-progestatifs avant la conception ou pendant la grossesse ne semble pas associée à un risque accru d'anomalies congénitales majeures [8, 9]

L'exposition à l'acétate de médroxyprogestérone ne semble pas augmenter le risque d'anomalies congénitales majeures [10], bien que certaines données suggèrent un risque accru d'anomalies congénitales lorsque les progestatifs sont pris pendant les 4 premiers mois de grossesse (hypospadias chez l'homme et hypertrophie clitoridienne et fusion labiale chez la femme) [11]

Aucune indication d'utilisation pendant la grossesse; doit être interrompu

Caproate de 17-hydroxyprogestérone

Pris au cours du deuxième ou du troisième trimestre, associé à un risque accru de diabète gestationnel (association faible) [12]

Contre-indiqué au cours du 1er trimestre de la grossesse

Progestérone (orale ou vaginale)

L'exposition pendant la grossesse n'est pas associée à un risque accru d'anomalies congénitales majeures [13]

Médicaments thyroïdiens

Lévothyroxine

Traitement préféré de l'hypothyroïdie maternelle avec un profil de sécurité établi

Methimazole

Goitre fœtal, dysmorphisme facial, anomalies néonatales du cuir chevelu (aplasie cutanée) et autres anomalies potentielles

Contre-indiqué pendant le 1er trimestre de la grossesse

Propylthio-uracile

Goitre fœtal et hépatotoxicité maternelle et agranulocytose

Généralement utilisé au cours du premier trimestre de la grossesse

Iode radioactif (131I)

Destruction de la glande thyroïde du fœtus ou, lorsque le médicament est administré vers la fin du 1er trimestre, grave hyperthyroïdie fœtale

Risque accru de cancer chez l'enfant

Absolument contre-indiqué pendant la grossesse

Solution saturée d'iodure de potassium

Volumineux goitre fœtal, pouvant obstruer l'arbre respiratoire chez le nouveau-né

Triiodothyronine

Goitre fœtal

Échographie pour surveiller le fœtus à la recherche d'un goitre potentiel

Vaccins [14]

Vaccins contre le COVID-19

Pas de problèmes de sécurité chez les femmes enceintes, ou pour le fœtus ou le nouveau-né, observés dans les données initiales des systèmes de surveillance de la sécurité [15]

Vaccin antigrippal inactivé

Pas de problèmes de sécurité chez les femmes enceintes ou chez les fœtus ou les nouveau-nés [16]

Tétanos, anatoxine diphtérique réduite, vaccin anticoquelucheux acellulaire (Tdap)

Aucun problème de sécurité chez les femmes enceintes ou les fœtus ou les nouveau-nés [17]

Les vaccins à virus vivants tels que le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole; vaccin contre la polio; vaccin contre la varicelle; et vaccin contre la fièvre jaune

Avec le vaccin contre la rubéole et de la varicelle, infection potentielle du placenta et fœtus en développement

Avec les autres vaccins vivants, risques potentiels mais inconnus

Contre-indiqué chez les patientes qui sont ou peuvent être enceintes

Autres

Corticostéroïdes

Lorsqu'utilisés au cours du 1er trimestre, possibles fentes orofaciales

Hydroxychloroquine

Aucune augmentation du risque aux doses habituelles

Peut être démarrée au cours du premier trimestre pour réduire le risque

Isoniazide

Augmentation transitoire possible du taux d'aminotransférase chez la mère, neuropathie périphérique

Ne pas utiliser avec d'autres médicaments hépatotoxiques

Pseudoephedrine

Vasoconstriction placentaire et le risque possible de gastroschisis

Nirmatrelvir-ritonavir

Utilisation envisagée chez les femmes enceintes présentant un COVID-19 précoce à léger à modéré, en particulier chez les patientes qui présentent au moins un facteur de risque supplémentaire de maladie grave

Vitamine A

Malformations congénitales

Dans le cas des quantités généralement présentes dans les vitamines prénatales (5000 UI/jour), pas d'association avec un risque tératogène, mais risque possible avec des doses > 10 000 UI/jour en début de grossesse

Vitamine K

Chez la femme ou le fœtus qui ont un déficit en G6PD, hémolyse

*The American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) recommande d'éviter l'utilisation de la paroxétine pendant la grossesse (voir ACOG Committee Opinion No. 354: Treatment with selective serotonin reuptake inhibitors during pregnancy).

†Les médicaments antiépileptiques (brivaracétam, eslicarbazépine) sont disponibles; il n'y a que peu ou pas d'information sur leurs effets pendant la grossesse.

‡Les lignes directrices de l'European Society for Medical Oncology (ESMO) pour le diagnostic, le traitement et le suivi du cancer pendant la grossesse recommandent généralement, que si la chimiothérapie est indiquée, elle ne doit pas être administrée pendant le premier trimestre, mais peut débuter au cours du 2e trimestre; la dernière dose de chimiothérapie doit être administrée ≥ 3 semaines avant l'accouchement prévu, et la chimiothérapie ne doit pas être administrée après 33 semaines de gestation. Peccatori FA, Azim HA Jr, Orecchia R, et al: Cancer, pregnancy and fertility: ESMO Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up. Ann Oncol 24 Suppl 6:vi160-vi170, 2013. doi:10.1093/annonc/mdt199

1. Hoeltzenbein M, Slimi S, Fietz AK, et al. Increasing use of newer antiseizure medication during pregnancy: an observational study with special focus on lacosamideSeizure 107:107-113, 2023. doi:10.1016/j.seizure.2023.02.015

2. Sun L, Xi Y, Wen X, Zou W: Use of metoclopramide in the first trimester and risk of major congenital malformations: a systematic review and meta-analysis. PLoS One 16(9):e0257584, 2021. Publié le 20 septembre 2021. doi:10.1371/journal.pone.0257584

3. Easterling T, Mundle S, Bracken H, et al: Oral antihypertensive regimens (nifedipine retard, labetalol, and methyldopa) for management of severe hypertension in pregnancy: an open-label, randomised controlled trial. Lancet 394(10203):1011-1021, 2019. doi:10.1016/S0140-6736(19)31282-6

4. Bellos I, Pergialiotis V, Papapanagiotou A, et al: Comparative efficacy and safety of oral antihypertensive agents in pregnant women with chronic hypertension: a network metaanalysis. Am J Obstet Gynecol 223(4):525-537, 2020. doi:10.1016/j.ajog.2020.03.016

5. Sridharan K, Sequeira RP: Drugs for treating severe hypertension in pregnancy: a network meta-analysis and trial sequential analysis of randomized clinical trials. Br J Clin Pharmacol 84(9):1906-1916, 2018. doi:10.1111/bcp.13649

6. Indraratna PL, Virk S, Gurram D, Day RO: Use of colchicine in pregnancy: a systematic review and meta-analysis. Rheumatology (Oxford) 57(2):382-387, 2018. doi:10.1093/rheumatology/kex353

7. Larsen ER, Damkier P, Pedersen LH, et al: Use of psychotropic drugs during pregnancy and breast-feeding. Acta Psychiatr Scand Suppl 445:1-28, 2015. doi:10.1111/acps.12479

8. Charlton BM, Molgaard-Nielsen D, Svanstrom H, et al: Maternal use of oral contraceptives and risk of birth defects in Denmark: prospective, nationwide cohort study. BMJ 352:h6712, 2016. Publié le 6 janvier 2016. doi:10.1136/bmj.h6712

9. Waller DK, Gallaway MS, Taylor LG, et al: Use of oral contraceptives in pregnancy and major structural birth defects in offspring. Epidemiology 21(2):232-239, 2010. doi:10.1097/EDE.0b013e3181c9fbb3

10. Yovich JL, Turner SR, Draper R: Medroxyprogesterone acetate therapy in early pregnancy has no apparent fetal effects. Teratology 38(2):135-144, 1988. doi:10.1002/tera.1420380206

11. Carmichael SL, Shaw GM, Laurent C, et al: Maternal progestin intake and risk of hypospadias. Arch Pediatr Adolesc Med 159(10):957-962, 2005. doi:10.1001/archpedi.159.10.957

12. Pergialiotis V, Bellos I, Hatziagelaki E, et al: Progestogens for the prevention of preterm birth and risk of developing gestational diabetes mellitus: a meta-analysis. Am J Obstet Gynecol 221(5):429-436.e5, 2019. doi:10.1016/j.ajog.2019.05.033

13. O'Brien JM, Steichen JJ, Phillips JA, et al: 490: Two year infant outcomes for children exposed to supplemental intravaginal progesterone gel in utero: secondary analysis of a multicenter, randomized, double-blind, placebo-controlled trial, American Journal of Obstetrics and Gynecology, Volume 206, Issue 1, Supplement, 2012, Page S223, ISSN 0002-9378, https://doi.org/10.1016/j.ajog.2011.10.508

14. The American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG): Practice Advisory: Maternal immunization, October 2022. Consulté le 29/08/23.

15. ACOG: Practice Advisory: Vaccinating pregnant and lactating patients against COVID-19. Décembre, 2020. Consulté le 29/08/23.

16. ACOG: Committee Opinion No. 732: Influenza vaccination during pregnancy. Obstet Gynecol 131(4):e109-e114, 2018. doi:10.1097/AOG.0000000000002588

17. ACOG: Committee Opinion No. 718: Update on immunization and pregnancy: tetanus, diphtheria, and pertussis vaccination. Obstet Gynecol 130(3):e153-e157, 2017. doi:10.1097/AOG.0000000000002301

ACIP = Advisory Committee on Immunization Practices; CDC = Centers for Disease Control and Prevention; G6PD = glucose-6-phosphate dehydrogenase.