Elle peut résulter d’une infection virale ou d’un trouble du système immunitaire qui provoque un gonflement du nerf facial.
Une douleur peut se faire ressentir derrière l’oreille, puis un côté du visage peut s’affaiblir ou devenir paralysé, et le devant de la langue du côté atteint peut ne pas être en mesure de détecter les goûts.
Le médecin établit son diagnostic d’après les symptômes.
Les corticoïdes, utilisés pour réduire le gonflement du nerf, aident les personnes à se rétablir et récupérer des mouvements du visage légèrement plus rapidement.
Avec ou sans traitement, la majorité des patients se rétablissent complètement au bout de quelques mois.
(Voir aussi Présentation des nerfs crâniens Présentation des nerfs crâniens Douze paires de nerfs, appelés nerfs crâniens, relient directement le cerveau aux différentes parties de la tête, du cou et du tronc. Certains nerfs crâniens sont directement liés aux sens ... en apprendre davantage .)
La paralysie faciale de Bell est un type de paralysie du nerf facial, pour laquelle on pensait initialement qu’il n’y avait pas de cause identifiable (paralysie du nerf facial idiopathique). Cependant, les données actuelles suggèrent que, dans certains cas, la paralysie de Bell peut être causée par une infection virale ou un autre trouble.
Les données suggèrent que les causes fréquentes de la paralysie de Bell incluent :
Infection par le virus herpès simplex Infections par le virus herpès simplex (HSV) L’infection par le virus herpès simplex est responsable d’épisodes récurrents d’apparition de petites vésicules, douloureuses et remplies de liquide, sur la peau, la bouche, les lèvres (bouton... en apprendre davantage
de type 1 (qui cause des infections buccales, comme des boutons de fièvre)
D’autres virus, comme le COVID-19 COVID-19 Le COVID-19 est une maladie respiratoire aiguë qui peut être grave et qui est causée par le coronavirus appelé SARS-CoV-2. Les symptômes du COVID-19 sont très variables. Deux types de tests... en apprendre davantage , le virus Coxsackie, le cytomégalovirus Infection à cytomégalovirus (CMV) L’infection à cytomégalovirus est une infection fréquente due à un herpèsvirus responsable d’une grande variété de symptômes : soit elle est asymptomatique soit apparaissent une fièvre et une... en apprendre davantage et les virus qui causent les oreillons Virus des oreillons Les oreillons sont une infection virale contagieuse qui entraîne un gonflement douloureux des glandes salivaires. L’infection peut aussi toucher les testicules, le cerveau et le pancréas, notamment... en apprendre davantage , la rubéole Rubéole La rubéole est une infection virale contagieuse qui provoque généralement des symptômes légers, tels que des douleurs articulaires et une éruption cutanée, mais elle peut provoquer des malformations... en apprendre davantage
, la mononucléose Mononucléose infectieuse Le virus d’Epstein-Barr (EBV) provoque plusieurs maladies, dont la mononucléose infectieuse. Le virus se transmet par les baisers. Les symptômes varient, mais les plus fréquents sont une fatigue... en apprendre davantage
ou la grippe Grippe La grippe est une infection virale des poumons et des voies aériennes causée par l’un des virus de la grippe. Elle est responsable d’une fièvre, d’un écoulement nasal, d’un mal de gorge, d’une... en apprendre davantage , peuvent aussi être à l’origine de la paralysie faciale de Bell.
Une infection provoque un gonflement du nerf facial. Lorsque le nerf est enflé, il est comprimé par les étroits passages crâniens par lesquels il passe.
D’autres troubles peuvent provoquer la paralysie du nerf facial. La maladie de Lyme Maladie de Lyme La maladie de Lyme est une infection transmise par les tiques provoquée par l’espèce Borrelia, principalement par Borrelia burgdorferi et parfois par Borrelia mayonii aux... en apprendre davantage peut être à l’origine d’une paralysie du nerf facial mais, contrairement à la paralysie faciale de Bell, elle peut toucher les deux côtés du visage. Chez les personnes afro-américaines, la sarcoïdose Sarcoïdose La sarcoïdose est une maladie caractérisée par des amas pathologiques de cellules inflammatoires (granulomes) dans de nombreux organes du corps humain. La sarcoïdose se développe habituellement... en apprendre davantage
est une cause fréquente de paralysie du nerf facial. Des tumeurs et des fractures crâniennes sont parfois à l’origine d’une paralysie du nerf facial.
Symptômes de la paralysie faciale de Bell
Dans la paralysie faciale de Bell, une douleur derrière l’oreille peut être le premier symptôme. Les muscles du visage deviennent soudainement faibles, habituellement en quelques heures. Il peut s’agir d’une faiblesse modérée ou d’une paralysie totale. Cette faiblesse atteint son point culminant 48 à 72 heures après s’être manifestée. Seul un côté du visage est atteint.
Dans les paralysies des nerfs faciaux, le visage s’aplatit et perd son expression. Cependant, lorsque seul un côté est atteint, les patients ont fréquemment le sentiment d’avoir le visage déformé, car les muscles du côté sain ont tendance à tirer le visage de ce côté au cours des expressions faciales. Il peut être difficile, voire impossible, de plisser le front, de cligner des yeux et de faire des grimaces du côté atteint. La plupart des patients rapportent une sensation d’engourdissement ou de pesanteur au niveau du visage, bien que la sensibilité soit normale.
La fermeture de l’œil du côté atteint devient difficile. Les personnes peuvent ne pas être en mesure de fermer l’œil complètement, et clignent moins fréquemment de l’œil. L’œil a également tendance à s’orienter vers le haut quand il est fermé.
Les sécrétions de salive et de larmes peuvent être altérées. Les yeux et la bouche peuvent être secs, ou la salivation abondante. En raison du fait que la sécrétion de larmes est diminuée et que l’œil cligne moins souvent (le clignement permet d’humidifier la surface de l’œil), l’œil devient sec, entraînant des douleurs et des lésions oculaires. Ces dernières sont en général mineures, mais peuvent devenir graves si l’œil n’est pas humidifié et protégé d’une autre manière.
Le devant de la langue du côté atteint peut ne pas être en mesure de détecter les goûts. L’oreille du côté atteint peut percevoir les bruits de façon anormalement intense (affection appelée hyperacousie), parce que le muscle qui permet de mettre le tympan sous tension est paralysé. Ce muscle se situe dans l’oreille moyenne.
Parfois, la cicatrisation spontanée du nerf facial produit la formation de connexions anormales, entraînant des mouvements involontaires de certains muscles faciaux ou un larmoiement de l’œil (larmes de crocodile) pendant la salivation.
Les muscles du visage n’étant pas utilisés pendant longtemps, des contractures permanentes des muscles peuvent parfois survenir.
Diagnostic de la paralysie faciale de Bell
Examen clinique
Parfois, différents tests en fonction de la cause suspectée
En général, la paralysie du nerf facial peut être diagnostiquée et distinguée d’autres affections à partir des symptômes. Par exemple, la paralysie du nerf facial doit être différenciée d’un accident vasculaire cérébral, car celui-ci provoque en général une faiblesse dans seulement la moitié inférieure d’un côté du visage, épargnant la partie supérieure. Les personnes qui ont fait un accident vasculaire cérébral peuvent fermer les yeux très fort et plisser le front. De plus, un accident vasculaire cérébral provoque en général une faiblesse d’un bras ou d’une jambe.
Les médecins peuvent en principe différencier la paralysie faciale de Bell d’autres troubles moins fréquents qui provoquent une paralysie du nerf facial (comme des tumeurs, la maladie de Lyme, d’autres infections, la sarcoïdose, le diabète et des fractures crâniennes). Ces autres troubles provoquent généralement des symptômes différents, et pour beaucoup d’entre eux, les symptômes se développent plus lentement. Aussi, si les médecins ne sont pas sûrs qu’une paralysie de Bell soit en cause ou si les symptômes se sont développés progressivement, des tests sont effectués. Ces tests comprennent :
Analyses de sang
Radiographies
Imagerie par résonance magnétique (IRM) ou tomodensitométrie (TDM) du cerveau
Par exemple, des analyses de sang peuvent être effectuées pour rechercher d’autres causes de la paralysie du nerf facial, comme la maladie de Lyme, et l’on peut réaliser une analyse de sang et une radiographie pulmonaire pour rechercher une éventuelle sarcoïdose. Généralement, les médecins peuvent écarter d’autres causes en se basant sur les symptômes de la personne et sur les résultats de ces tests.
Pronostic de la paralysie faciale de Bell
En cas de paralysie faciale partielle, la plupart des patients guérissent complètement en quelques mois, avec ou sans traitement.
Si elle est totale, l’évolution est variable. Des examens (études de conduction nerveuse et électromyographie Électromyographie et études de conduction nerveuse Des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour confirmer un diagnostic suggéré par des antécédents médicaux et par l’ examen neurologique. L’électroencéphalographie (EEG) est une... en apprendre davantage ) peuvent être effectués pour prédire la probabilité de rétablissement. Certaines personnes ne guérissent pas complètement. Les muscles faciaux peuvent rester faibles, donnant au visage un aspect tombant.
Traitement de la paralysie faciale de Bell
Parfois, un corticoïde
Gouttes ophtalmiques ou patch pour protéger la cornée
Si les symptômes sont présents depuis moins de 48 heures, un corticoïde, comme la prednisone, est administré par voie orale pour réduire le gonflement du nerf. Prendre un corticoïde accélère et améliore légèrement le rétablissement du mouvement.
On ne sait pas très bien si les médicaments antiviraux sont efficaces, même ceux qui sont efficaces contre les causes fréquentes de la paralysie de Bell, tels que l’aciclovir, le famciclovir ou le valaciclovir, qui sont utilisés pour traiter le virus herpès simplex et le virus à l’origine du zona. Cependant, les médicaments antiviraux sont parfois prescrits en plus d’un corticoïde. Il n’est pas sûr que cette combinaison soit plus efficace qu’un corticoïde seul.
Si l’œil ne peut pas complètement se fermer, il faut le protéger d’une éventuelle sécheresse afin de diminuer le risque de l’endommager. Des larmes artificielles ou du sérum physiologique sont instillés dans l’œil qui ne se ferme pas complètement. Les personnes peuvent devoir porter un pansement oculaire une partie du temps, en particulier pendant le sommeil. Rarement, dans des cas graves, les paupières supérieures et inférieures sont cousues ensemble.