Cancer de la prostate

ParThenappan Chandrasekar, MD, University of California, Davis
Vérifié/Révisé oct. 2023
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Le cancer de la prostate est habituellement un adénocarcinome. Les symptômes sont généralement absents jusqu'à ce que la croissance de la tumeur provoque une hématurie et/ou une obstruction avec des douleurs. Le diagnostic est suggéré par le toucher rectal ou un dosage du PSA (prostate-specific antigen) et confirmé par la biopsie guidée par échographie transrectale. Le dépistage est controversé et doit comprendre une prise de décision partagée. Le pronostic est très favorable chez la plupart des patients atteints d'un cancer prostatique, en particulier quand il est local ou régional (généralement avant que les symptômes se développent); davantage d'hommes meurent avec un cancer de la prostate, que d'un cancer de la prostate. Le traitement repose sur la prostatectomie totale, la radiothérapie, des mesures palliatives (p. ex., hormonothérapie, radiothérapie, chimiothérapie), ou, pour de nombreuses personnes âgées et même des patients plus jeunes soigneusement sélectionnés, une surveillance active.

L'adénocarcinome prostatique est le cancer non dermatologique le plus fréquent chez l'homme de > 50 ans aux États-Unis. Aux États-Unis, on estime qu'environ 288 300 nouveaux cas et environ 34 700 décès se produiront en 2023 (1). L'incidence augmente à chaque décennie de la vie; les études autopsiques montrent la présence d'un cancer de la prostate chez 15 à 60% des hommes âgés de 60 à 90 ans, avec une incidence qui augmente avec l'âge. Le risque d'avoir un cancer de la prostate au cours d'une vie est de 1 sur 6. L'âge médian au moment du diagnostic est de 72 ans, et > 60% des cancers de la prostate sont diagnostiqués chez des hommes de > 65 ans (1). Le risque est plus élevé chez les Noirs, en particulier originaires des Caraïbes. Les facteurs de risque génétiques comprennent les mutations BRCA1/2, le syndrome de Lynch et les antécédents familiaux de certains cancers héréditaires du sein et de l'ovaire.

Le sarcome de la prostate est rare et se manifeste essentiellement chez l'enfant. Le carcinome indifférencié de la prostate, le carcinome malpighien et le carcinome ductal transitionnel (urothélial) sont peu fréquemment observés. Les néoplasies prostatiques intraépithéliales sont considérées comme des modifications histologiques précancéreuses.

Les hormones contribuent au développement de l'adénocarcinome, mais on est presque certains qu'elles n'ont pas d'influence sur les autres types de cancer de la prostate. L'effet des suppléments de testostérone sur le risque de cancer de la prostate reste controversé. Des données suggèrent que les suppléments de testostérone pour le traitement de l'hypogonadisme symptomatique n'augmentent pas le risque de cancer de la prostate (2).

Références générales

  1. 1. American Cancer Society, Cancer Statistics Center: Prostate at a glance. Consulté le 10 septembre, 2023.

  2. 2. Boyle P, Koechlin A, Bota M, et al: Endogenous and exogenous testosterone and the risk of prostate cancer and increased prostate-specific antigen (PSA) level: A meta-analysis. BJU Int 118(5):731-741, 2016. doi: 10.1111/bju.13417

Symptomatologie du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate progresse habituellement lentement et est rarement symptomatique jusqu'à ce qu'il atteigne un stade avancé. Dans les formes avancées, une hématurie et des signes d'obstruction de l'évacuation vésicale (p. ex., mictions demandant un effort, retenue mictionnelle, jet urinaire faible ou intermittent, impression d'une évacuation incomplète, goutte retardataire) ou une obstruction urétérale (p. ex., colique néphrétique, douleur de l'hypochondre, dysfonctionnement rénal) peuvent apparaître. Des douleurs osseuses, des fractures pathologiques ou la compression de la moelle épinière peuvent être dues à des métastases osseuses (souvent au niveau du pelvis, des côtes, des corps vertébraux).

Diagnostic du cancer de la prostate

  • Dépistage par l'antigène spécifique de la prostate (PSA) avec ou sans examen rectal digital

  • Diagnostic par biopsie à l'aiguille de la prostate (le plus souvent) ou biopsie de la lésion métastatique

  • Gradation par l'histologie

  • Classification par stades par TDM/IRM et scintigraphie osseuse, éventuellement avec de nouvelles modalités telles que la PET-TDM basée sur l'antigène prostatique spécifique de membrane (PSMA) ou en utilisant d'autres agents de PET

Parfois, une induration pierreuse ou des nodules sont palpables au toucher rectal mais l'examen est souvent normal; une induration et des nodules évoquent le cancer, mais il faut le distinguer d'une prostatite granulomateuse, de calculs prostatiques et d'autres anomalies prostatiques. L'extension de l'induration aux vésicules séminales et une fixation latérale de la glande évoquent un cancer de la prostate localement avancé. Les cancers de la prostate décelés par le toucher rectal ont tendance à être volumineux et > 50% ont franchi la capsule.

Le diagnostic de cancer de la prostate nécessite une confirmation histologique, le plus souvent par biopsie transrectale échoguidée, qui peut être effectuée en consultation sous anesthésie locale ou dans une salle d'opération sous sédation. Les zones hypoéchogènes sont plus susceptibles d'être malignes. Parfois, le cancer de la prostate est diagnostiqué fortuitement dans le tissu réséqué lors du traitement chirurgical d'une hyperplasie bénigne de la prostate. L'IRM multiparamétrique peut stratifier le risque des patients en vue de la nécessité d'une biopsie et identifier les zones suspectes qui doivent être ciblées. Elle est à présent couramment utilisée avant la biopsie initiale ou chez les hommes qui ont eu antérieurement une biopsie négative ou chez les hommes sous surveillance active.

Dépistage

La plupart des cancers sont aujourd'hui détectés par dépistage à la mesure du taux sérique de l'antigène spécifique de la prostate (PSA [prostate-specific antigen]) (et parfois toucher rectal). Les recommendations de dépistage sont variables, mais le dépistage est habituellement annuel chez l'homme de > 50 ans et est parfois commencé plus tôt chez le sujet à haut risque (p. ex., en cas d'antécédents familiaux de cancer de la prostate, chez les Noirs). Le dépistage n'est généralement pas recommandé chez les hommes qui ont une espérance de vie < 10 à 15 ans.

Les signes anormaux sont étudiés en fonction des préférences du médecin et du patient. L'IRM multiparamétrique peut détecter des lésions suspectes et divers tests sanguins et urinaires permettent de déterminer la nécessité d'une biopsie de la prostate.

Il n'est toujours pas certain que le dépistage diminue la morbidité; une diminution de la mortalité semble probable (1), mais le nombre nécessaire à dépister est élevé. On ne sait pas si les avantages résultant du dépistage l'emportent sur les diminutions de la qualité de vie résultant du traitement de cancers asymptomatiques. Le dépistage est recommandé par certaines organisations professionnelles et découragé par d'autres. Une analyse groupée des essais ERSPC (European Randomized Study for Screening of Prostate Cancer) et PLCO (prostate, lung, colorectal, and ovarian) suggère que le dépistage dans les deux essais a démontré une réduction de la mortalité par cancer de la prostate lorsque l'on contrôle les différences d'intensité de dépistage, malgré le taux élevé de contamination dans le bras de contrôle de PLCO (2, 3). En conséquence, en 2017, l'United States Preventive Services Task Force (USPSTF) a reconsidéré sa recommandation de 2012 contre le dépistage du cancer de la prostate (niveau D) avec un bénéfice possible (niveau C) chez les hommes de moins de 70 ans. Sur la base de données récentes (4), la diminution de la mortalité spécifique du cancer de la prostate associée au dépistage semble probable, mais le nombre nécessaire à dépister est élevé.

La recommandation actuelle de l'USPSTF est que dans le cas des hommes âgés de 55 à 69 ans, la décision de subir un dépistage périodique du cancer de la prostate basé sur l'antigène spécifique de la prostate (PSA) doit être individualisé après avoir discuté des avantages et des inconvénients potentiels du dépistage avec un médecin (4). La plupart des patients qui présentent un cancer de la prostate nouvellement diagnostiqué ont un toucher rectal normal et la mesure du PSA sérique n'est pas idéale comme test de dépistage. Bien que le PSA soit augmenté chez 25 à 92% des patients qui présentent un cancer de la prostate (selon le volume de la tumeur), on observe également des taux légèrement élevés chez 30 à 50% des patients présentant une hyperplasie bénigne de la prostate (selon la taille de la prostate et la gravité de l'obstruction), chez certains fumeurs et pendant plusieurs semaines après une prostatite ou une manipulation de la prostate (cathéter, cystoscopie, biopsie de la prostate). Rarement, d'autres activités telles que l'activité sexuelle ou la bicyclette extrême élèvent faussement le PSA.

Un niveau de 4 ng/mL (4 microgrammes [mcg]/L) est souvent considéré comme une indication de biopsie chez l'homme > 50 ans. Bien que des taux très élevés soient importants (suggérant une extension extracapsulaire de la tumeur ou des métastases) et qu'il soit clair que la probabilité d'un cancer augmente avec l'augmentation des taux de PSA, il n'existe pas de limite en dessous de laquelle le risque serait nul.

Chez le patient asymptomatique, la valeur prédictive positive pour le cancer est de 67% pour un PSA > 10 ng/mL (10 mcg/L) et de 25% pour un PSA de 4 à 10 ng/mL (4-10 mcg/L); des données récentes indiquent que la prévalence du cancer est de 15% chez l'homme de 55 ans avec un PSA < 4 ng/mL (4 mcg/L) et de 10% lorsque le PSA est compris entre et 0,6 et 1,0 ng/mL (0,6 et 1,0 mcg/L). Cependant, chez ceux qui présentent des taux moins élevés, le cancer tend à être plus petit et d'un grade inférieur, bien que des cancers de grade élevé (score de Gleason 7 à 10) puissent être présents à tous les taux de PSA; il est possible que 15% des cancers associés à un PSA < 4 ng/mL (4 mcg/L) soient de grade élevé. Bien qu'il semble qu'une limite de 4 ng/mL (4 mcg/L) puisse ne pas déceler certains cancers, le coût et la morbidité résultant de cette augmentation du nombre de biopsies nécessaire pour les trouver sont mal connus.

La décision de pratiquer une biopsie peut être entérinée par d'autres facteurs liés au PSA, même en l'absence d'antécédents familiaux de cancer de la prostate. Par exemple, le taux de changement du PSA (la vélocité du PSA) doit être < 0,75 ng/mL/an (0,75 mcg/L/an; inférieur chez les patients jeunes). La biopsie est généralement recommandée en cas de PSA évoluant à > 0,75 ng/mL/an (0,75 mcg/L/an). De même, la densité du PSA (PSA par rapport au volume de la prostate) peut guider l'indication de la biopsie; la biopsie doit être envisagée si les valeurs sont 0,15 (ou parfois 0,10 ng/mL).

Les dosages qui déterminent le rapport PSA libre/total et le PSA complexé sont plus spécifiques que les mesures standards du PSA total et peuvent diminuer la fréquence des biopsies chez le patient qui n'a pas de cancer. Le cancer de la prostate est associé à moins de PSA libre; aucune valeur limite standard n'a été établie, mais généralement des taux < 10 à 20% justifient une biopsie. D'autres isoformes du PSA et de nouveaux marqueurs du cancer de la prostate sont en cours d'étude. Aucun autre test utilisant le PSA ne répond aux inquiétudes concernant le recours à de nombreuses biopsies. De nombreux nouveaux tests (p. ex., urinary prostate cancer antigen 3 [PCA-3], Prostate Health Index, 4Kscore, SelectMDX urinaire et autres) sont disponibles dans le commerce et peuvent être utiles dans les décisions de dépistage.

Les médecins doivent discuter des risques et des avantages du PSA avec les patients. Certains patients préfèrent l'éradication du cancer quel que soit le coût, peu importe sa progression et les possibles métastases qu'il entraîne et peuvent préférer un dosage annuel du PSA. D'autres peuvent attacher plus d'importance à la qualité de vie et accepter une certaine incertitude; ils peuvent préférer un test de PSA moins fréquent (ou pas) de test du PSA.

Les hommes qui ont un cancer de la prostate nouvellement diagnostiqué doivent se voir proposer un test germinal et un conseil génétique en cas d'histologie intraductale, de cancer de la prostate métastatique ou localisé de haut grade, d'antécédents familiaux de cancer de la prostate ou d'antécédents familiaux connus de mutations de BRCA1/2/syndrome de Lynch/cancer héréditaire du sein et de l'ovaire.

Grade et classification par stade

Une classification, fondée sur la ressemblance de la structure de la tumeur avec la structure glandulaire normale, aide à définir l'agressivité de la tumeur. La classification en grades prend en compte l'hétérogénéïté histologique au sein de la tumeur. Le score de Gleason est généralement utilisé. On attribue une valeur de 1 à 5 au profil le plus fréquent et au profil suivant dans l'ordre de fréquence et on additionne les 2 notes pour obtenir un score final. La plupart des experts considèrent qu'un score 6 correspond à une tumeur bien différenciée, 7 moyennement différenciée et 8 à 10 peu différenciée. Plus le score est bas, moins la tumeur est agressive et invasive et meilleur est le pronostic. Pour des tumeurs localisées, le score de Gleason aide à prévoir la probabilité de franchissement capsulaire, d'envahissement aux vésicules séminales et d'envahissement ganglionnaire. Les grades Gleason 1 et 2 ont maintenant été éliminés; par conséquent, le score le plus bas possible (3 + 3) est 6. Cependant, un score de Gleason de 6 ne semble pas bas sur une échelle allant auparavant de 2 à 10.

Le groupe de grade de Gleason est un score plus récent destiné à faciliter la communication avec les patients et à simplifier le classement anatomopathologique. Ce nouveau système de notation a été accepté par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2016:

Groupe de Grade 1 = score de Gleason 6 (3+3)

Groupe de Grade 2 = score de Gleason 7 (3+4)

Groupe de Grade 3 = score de Gleason 7 (4+3)

Groupe de Grade 4 = score de Gleason 8

Groupe de Grade 5 = score de Gleason 9 et 10

En associant le groupe de score de Gleason, le stade clinique et le taux de PSA (à l'aide de tableaux ou de nomogrammes), on prévoit mieux le stade pathologique et le pronostic que si l'on ne considère que chacun d'entre eux isolément.

Le cancer de la prostate est classé par stade pour définir l'étendue de la tumeur (voir tableaux Classification AJCC/TNM par stades du cancer de la prostate et Définitions TNM du cancer de la prostate). L'échographie transrectale ou une IRM de la prostate peut renseigner sur le stade, en particulier en ce qui concerne le franchissement de la capsule et l'envahissement des vésicules séminales. Les patients de stade clinique T1c à T2, qui ont un score de Gleason bas ( 7) et un PSA < 10 ng/mL (10 mcg/L) ne sont habituellement pas soumis à des examens supplémentaires d'évaluation du stade avant le traitement. Une scintigraphie osseuse est rarement utile pour trouver des métastases osseuses (elle est fréquemment anormale du fait du traumatisme lié à des modifications arthritiques) jusqu'à ce que le PSA soit > 20 ng/mL (20 mcg/L) ou à moins que le score de Gleason soit élevé (c'est-à-dire, 8 ou [4 +3]). Une TDM (ou une IRM) abdomino-pelviennes sont fréquemment effectuées pour évaluer les ganglions lymphatiques pelviens et rétropéritonéaux si le score de Gleason est 8 à 10 et le PSA est > 10 ng/mL (10 mcg/L), ou si le PSA est > 20 ng/mL (20 mcg/L) avec n'importe quel score de Gleason. Les ganglions lymphatiques suspects peuvent être ensuite explorés par biopsie à l'aide d'une aiguille. Une IRM peut également permettre d'évaluer l'importance de la tumeur en cas de cancer de la prostate localement avancé (stade T3). Le rôle de la PET au PSMA (prostate-specific membrane antigen) et à la fluciclovine F18 pour la classification par stade évolue, mais les lignes directrices actuelles (1) suggèrent à présent que le PSMA-PET et que la PSMA-PET/TDM ou la PSMA-PET/IRM peuvent être efficaces en première ligne (au lieu des examens d'imagerie conventionnels) chez les patients à risque intermédiaire ou élevé.

Un taux de phosphatase acide sérique élevé, en particulier mesuré par méthode enzymatique, est bien corrélé à la présence de métastases, en particulier ganglionnaires. Cependant, cette enzyme peut également être élevée dans l'hyperplasie bénigne de la prostate et modérément après un massage prostatique vigoureux, en cas de myélome multiple, de maladie de Gaucher et d'anémie hémolytique. Il est rarement utilisé aujourd'hui pour orienter le traitement ou pour suivre les patients après le traitement, en particulier parce que sa valeur, n'a pas été établie lorsqu'il est réalisé par dosage radio-immunologique (tel qu'il est pratiqué habituellement). Les tests par reverse transcriptase–Polymerase Chain Reaction (PCR) des cellules circulantes de cancer de la prostate sont en cours d'étude comme moyen de classification par stade et de pronostic.

Tableau
Tableau

Le risque d'extension du cancer peut être estimé par le stade tumoral, le score de Gleason (groupe de grade de Gleason), et le taux de PSA:

  • Faible risque: stade T2a, score de Gleason = 6 (groupe de grade de Gleason 1) et taux de PSA 10 ng/mL (10 mcg/L)

  • Risque intermédiaire: stade T2b-c, score de Gleason = 7 (groupe de grade de Gleason 2-3), ou taux de PSA 10 (10 mcg/L) et 20 ng/mL (20 mcg/L)

  • Risque élevé: stade T3, score de Gleason 8 (groupe de grade de Gleason 4-5), ou PSA 20 ng/mL (20 mcg/L)

Les taux de phosphatase acide et les taux de PSA diminuent tous deux après traitement et augmentent en cas de récidive, mais le PSA est le marqueur le plus sensible pour surveiller l'évolution tumorale et la réponse au traitement et a pratiquement remplacé la phosphatase acide dans ce but.

Références pour le diagnostic

  1. 1. de Vos II, Meertens A, Hogenhout R, et al: A detailed evaluation of the effect of prostate-specific antigen-based screening on morbidity and mortality of prostate cancer: 21-year follow-up results of the Rotterdam section of the European Randomised Study of Screening for Prostate Cancer. Eur Urol 84(4):426-434, 2023. doi: 10.1016/j.eururo.2023.03.016

  2. 2. European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer. Consulté le 10 septembre 2023.

  3. 3. Shoag JE, Mittal S, Hu JC: Reevaluating PSA testing rates in the PLCO trial. N Engl J Med 374(18):1795-1796, 2016. doi: 10.1056/NEJMc1515131

  4. 4. U.S. Preventive Services Task Force: Prostate cancer: Screening. Final recommendation statement. Consulté le 6 septembre, 2023.

Traitement du cancer de la prostate

  • Pour le cancer localisé de la prostate, chirurgie ou radiothérapie ou surveillance active

  • Pour le cancer extraprostatique, soins palliatifs avec une hormonothérapie, une radiothérapie ou une chimiothérapie

  • Chez certains hommes qui ont un faible risque de cancers, surveillance active sans traitement

Le traitement est guidé par le taux de prostate-specific antigen (PSA), le grade et le stade de la tumeur, l'âge du patient, les comorbidités, l'espérance de vie et les préférences des patients. L'objectif de la thérapie peut être

  • Surveillance active

  • Local (visant à guérir)

  • Systémique (visant à diminuer ou à limiter l'extension de la tumeur) et à augmenter la quantité et la qualité de vie

De nombreux patients, indépendamment de leur âge, préfèrent un traitement radical si le cancer est mortel et potentiellement curable. Cependant, les soins palliatifs sont préférés à un traitement radical si le cancer s'est propagé en dehors de la prostate, parce que la guérison est peu probable. Une surveillance active peut être utilisée dans les cas où les patients sont peu susceptibles de tirer profit d'un traitement radical (p. ex., en raison d'un âge avancé ou de comorbidités); ces patients sont traités par des mesures palliatives si des symptômes apparaissent.

Surveillance active

La surveillance active est appropriée pour de nombreux patients asymptomatiques à faible risque, ou peut-être même à risque intermédiaire, le cancer de la prostate localisé ou si des troubles limitant la durée de vie coexistent; chez ces patients, le risque de décéder d'autres causes est plus grand que celui de décéder d'un cancer de la prostate. Cette approche nécessite un toucher rectal périodique, une mesure du PSA et d'évaluer les signes cliniques. Chez les jeunes hommes en bonne santé, à faible risque du cancer, la surveillance active nécessite également des biopsies répétées périodiques. L'intervalle optimal entre biopsies n'a pas été établi, mais la plupart des experts conviennent qu'il doit être 1 an, peut-être moins fréquemment si des biopsies ont été à plusieurs reprises négatives. Si le cancer évolue, un traitement est indispensable. Environ 30% des patients bénéficiant d'une surveillance active auront finalement besoin d'un traitement. Chez l'homme âgé bénéficiant d'une surveillance active, on observe dans l'ensemble la même espérance de vie qu'avec une prostatectomie; cependant, les patients opérés ont un risque significativement plus faible de métastases à distance et de mort par le cancer.

Traitements locaux

Le traitement local vise à guérir le cancer de la prostate et peut ainsi être appelé traitement curateur. La prostatectomie totale, certaines formes de radiothérapie et la cryothérapie sont les principales options. Des conseils avisés concernant les risques et les avantages de ces traitements et des considérations concernant les caractéristiques propres au patient (âge, santé, caractéristiques de la tumeur) sont essentiels dans la prise de décision.

La prostatectomie totale (exérèse de la prostate, de ses annexes et des ganglions lymphatiques régionaux) est probablement le meilleur traitement avant < 75 ans avec une espérance de vie > 10 à 15 ans et une tumeur limitée à la prostate. La prostatectomie est indiquée chez certains hommes âgés, en fonction de leur espérance de vie, de leur comorbidité et de leur aptitude à supporter la chirurgie et l'anesthésie. Une prostatectomie était historiquement réalisée par une incision de la partie inférieure de l'abdomen. Actuellement, la plupart des prostatectomies sont effectuées par une approche laparoscopique assistée par robot qui minimise la perte de sang et l'hospitalisation, mais il n'a pas été démontré qu'elle modifiait la morbidité ou la mortalité. Les complications de la prostatectomie radicale comprennent l'incontinence urinaire (qui est sévère chez environ 5 à 10% des patients), la contracture du col vésical ou la sténose urétrale (chez environ 7 à 20%), des troubles de l'érection (chez environ 30 à 100%, fortement dépendant de l'âge et de la fonction au moment de l'intervention) et les lésions rectales (chez 1 à 2%). La prostatectomie totale avec conservation de l'innervation diminue la probabilité de troubles de l'érection, mais elle n'est pas toujours possible, car elle dépend du stade et de la topographie de la tumeur.

Une radiothérapie externe délivre habituellement 70 gray (Gy) sur 7 semaines, mais cette technique a été supplantée par la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et par la radiothérapie à intensité modulée (IMRT), qui délivre en toute sécurité des doses de radiations approchant 80 gray au niveau de la prostate; les données acquises indiquent que le taux de contrôle local est plus élevé, en particulier chez le patient à haut risque. On observe une diminution des capacités érectiles dans au moins 40% des cas. D'autres effets indésirables sont la rectite radique, la cystite, la diarrhée, l'asthénie et, parfois, une sténose urétrale, notamment en cas d'antécédents de résection transurétrale de la prostate. Les résultats de la radiothérapie externe, de la prostatectomie radicale et de la surveillance active se sont révélés comparables à une médiane de 10 ans après le traitement du cancer de la prostate localisé, comme le démontre l'essai ProtecT (1). Les nouvelles formes de radiothérapie externe telles que la protonthérapie coûtent plus cher, une dépense qui peut ne pas être justifiée étant donné que les avantages chez les hommes atteints de cancer de la prostate n'ont pas été clairement établis. La radiothérapie par faisceau externe a également un rôle si du cancer est laissé après prostatectomie radicale ou si le taux de PSA commence à remonter après la chirurgie et qu'aucune métastase n'est retrouvée.

Des données récentes (2) sont également en faveur de l'utilisation des radiations sur la prostate chez les hommes présentant une maladie métastatique de faible volume, souvent appelée maladie oligométastatique, généralement définie comme moins de 3 à 5 sites métastatiques. Les progrès récents en radiothérapie du cancer de la prostate comprennent l'utilisation de marqueurs repères placés autour de la prostate pour améliorer le ciblage. Les espaceurs en hydrogel peuvent être placés par l'aiguille transrectale pour réduire la toxicité rectale. Les espaceurs en hydrogel se résorbent avec le temps. L'hypofractionnement est un concept évolutif en radiothérapie, dans lequel la dose de rayonnement est subdivisée en grandes doses et les traitements sont administrés 1 fois/jour ou moins souvent. La radiothérapie hypofractionnée est administrée sur une période plus courte (moins de jours ou de semaines) que la radiothérapie standard.

La curiethérapie consiste à implanter des sources radioactives dans la prostate par le périnée. Ces sources émettent un rayonnement, sur une période déterminée (habituellement 3 à 6 mois) puis cessent d'émettre des radiations. Des protocoles de recherche étudient si des implants de haute qualité utilisés en monothérapie ou des implants plus une radiothérapie externe sont plus efficaces chez les patients à risque intermédiaire. La curiethérapie diminue également les capacités érectiles, bien que son apparition puisse être retardée et que le patient puisse mieux répondre aux inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 que le patient dont les faisceaux neurovasculaires sont réséqués ou lésés lors d'une intervention. La pollakiurie, l'urgenturie, et, moins souvent, la rétention d'urine sont habituelles, mais disparaissent habituellement avec le temps. Les autres effets indésirables comprennent une augmentation des défécations; des défécations impérieuses, des hémorragies ou des ulcérations rectales; et des fistules prostatorectales.

Le bénéfice de la cryothérapie (destruction du cancer de la prostate en congelant les cellules malignes au moyen d'une cryosonde, suivie d'une décongélation) est moins bien établi; les résultats à long terme ne sont pas connus. Les effets indésirables comprennent une obstruction de l'évacuation vésicale, une incontinence urinaire, des troubles de l'érection et des douleurs ou des lésions rectales. La cryothérapie n'est généralement pas la thérapie de choix aux États-Unis, mais elle peut être utilisée si la radiothérapie est infructueuse.

L'HIFU (ultrasons focalisés de haute intensité) utilise une énergie ultrasonore intense administrée par voie transrectale permettant l'ablation de tissu de la prostate. Il a été utilisé pendant de nombreuses années en Europe et au Canada et est récemment devenu plus largement disponible aux États-Unis. Le rôle de cette technologie dans la prise en charge du cancer de la prostate évolue; actuellement, il semble être le mieux adapté au cancer de la prostate récurrent après radiothérapie ou au cancer à faible risque dans le cas de tumeurs individuelles qui peuvent être traitées par thérapie focale. Plusieurs autres thérapies expérimentales pour traiter les lésions focales sont à l'étude, telles que l'ablation au laser et l'électroporation par cathéter.

Si un cancer localisé de la prostate est à haut risque, diverses thérapies peuvent devoir être associées (p. ex., pour le cancer de la prostate à haut risque traité par radiothérapie externe, ajouter une thérapie hormonale pour des périodes allant de 6 mois à 2 à 3 ans).

Traitements systémiques

Si le cancer s'est propagé au-delà de la prostate, une guérison devient peu probable; le traitement systémique visant à réduire ou à limiter l'extension de la tumeur est généralement administré (3).

Les patients dont la tumeur est localement évoluée ou qui ont des métastases tirent bénéfice d'une suppression androgénique par castration, soit chirurgicale par orchidectomie bilatérale, soit médicale par administration d'agonistes du facteur de libération de l'hormone lutéinisante (LHRH), comme le leuprolide, la goséréline la triptoréline, l'histréline et la buséréline, avec ou sans radiothérapie. Les antagonistes de la LHRH (p. ex., degarelix parentéral, relugolix oral) abaissent le taux de testostérone plus rapidement que les agonistes de la LHRH. Les agonistes de la LHRH et les antagonistes de la LHRH réduisent généralement la testostérone sérique, presque autant que l'orchidectomie bilatérale. Les thérapies ciblant les récepteurs des androgènes (acétate d'abiratérone avec prednisone, enzalutamide, apalutamide, darolutamide) ou la chimiothérapie (docétaxel) peuvent être administrées en association avec un traitement de suppression androgénique; le choix du traitement est déterminé par le volume de la maladie métastatique et les comorbidités du patient.

Tous les traitements de suppression androgénique provoquent une perte de la libido et des troubles de l'érection et peuvent causer des bouffées de chaleur. Les agonistes de la LHRH peuvent entraîner une augmentation de manière transitoire des taux de PSA. Certains patients tirent bénéfice de l'ajout d'anti-androgènes (p. ex., le flutamide, le bicalutamide, le nilutamide, l'acétate de cyprotérone [pas disponible aux États-Unis]) pour une suppression androgénique totale. La suppression androgénique combinée est habituellement obtenue par des agonistes de la LHRH, associés à des anti-androgènes, mais ses bienfaits semblent à peine supérieurs à ceux d'un agoniste de la LHRH (ou antagoniste de LHRH ou orchidectomie) seuls. Un blocage androgénique intermittent, qui vise à retarder l'évolution vers le cancer de la prostate non androgéno-indépendant constitue une autre approche, et elle permet de limiter certains effets indésirables de la suppression androgénique. La suppression androgénique totale est effectuée jusqu'à ce que les taux de PSA diminuent (habituellement à des niveaux indécelables), puis arrêtée. Le traitement est repris lorsque les taux de PSA augmentent de nouveau au-dessus d'un certain seuil bien que le seuil idéal ne soit pas encore déterminé. Le planning optimal des périodes de traitement et des fenêtres thérapeutiques n'est pas déterminé et varie largement selon les médecins.

La suppression androgénique peut diminuer significativement la qualité de vie (p. ex., l'image de soi du patient, son attitude vis-à-vis du cancer et de son traitement et son énergie pour y faire face) et entraîner une ostéoporose, une anémie et une perte de la masse musculaire en cas de traitement à long terme. On utilise rarement les œstrogènes exogènes, car ils comportent un risque de complications cardiovasculaires et thrombo-emboliques.

L'hormonothérapie est efficace sur une période de temps limitée dans le cancer métastatique de la prostate. Le cancer qui progresse (indiqué par un taux croissant de PSA) malgré un taux de testostérone compatible avec la castration (< 50 ng/dL [1,74 nmol/L]) est classé comme cancer de la prostate résistant à la castration. Le cancer de la prostate résistant à la castration peut être classé comme cancer de la prostate M0 (non métastatique) ou cancer de la prostate M1 (métastatique). Un PSA en augmentation malgré un niveau bas de testostérone et l'absence de lésions à la TDM ou à la scintigraphie osseuse est appelé cancer de la prostate non métastatique résistant à la castration. Le risque de métastases est élevé. L'apalutamide, le darolutamide et l'enzalutamide sont à présent disponibles et peuvent ralentir la progression du cancer de la prostate résistant à la castration M0 à M1. Les traitements qui prolongent la survie dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (la plupart ont été approuvés par la FDA depuis 2010) qui doivent être associés à la suppression de la testostérone comprennent les suivants

  • Docétaxel (une chimiothérapie de taxane)

  • Sipuleucel-T (un vaccin dérivé du patient conçu pour induire une immunité contre les cellules cancéreuses de la prostate)

  • Abiratérone (qui bloque la synthèse des androgènes dans la tumeur ainsi que dans les testicules et les glandes surrénales)

  • Enzalutamide, darolutamide, apalutamide (qui bloque la liaison des androgènes à leurs récepteurs)

  • Cabazitaxel (un médicament de chimiothérapie taxane qui peut avoir une activité dans les tumeurs devenues résistantes au docétaxel)

  • Le radium-233, qui émet un rayonnement alpha, a récemment été montré prolonger la survie et prévenir les complications liées aux métastases osseuses du cancer de la prostate résistant à la castration

  • Radiothérapie externe

  • Les inhibiteurs de PARP (poly [ADP-ribose]) (olaparib, rucaparib), qui semblent actifs lorsqu'ils sont utilisés en monothérapie chez les patients atteints de cancer de la prostate résistant à la castration muté et de BRCA1/2 et d'autres mutations. L'inhibiteur de PARP talazoparib est disponible en association avec l'enzalutamide; l'olaparib est à présent également utilisé en association avec l'abiratérone/prednisone ainsi que dans le cancer de la prostate résistant à la castration BRCA-muté.

  • Le lutétium Lu 177 vipivotide tetraxetan, qui cible spécifiquement une molécule de surface des cellules cancéreuses de la prostate est administré en cas de PET/TDM à PSMA positif.

Certaines données suggèrent que sipuleucel-T doit être utilisé dès les premiers signes du cancer de la prostate résistant à la castration avec un PSA bas et aucun symptôme majeur de cancer métastatique (p. ex., douleur). En général, les traitements du cancer de la prostate résistant à la castration sont essayés plus tôt au cours de l'évolution du cancer de la prostate et sont à présent démontrés bénéfiques dans les cancers de la prostate métastatiques hormono-sensibles. Cependant, le choix du traitement peut impliquer de nombreux facteurs et peu de données sont disponibles qui permettent de prédire les résultats; ainsi, la connaissance des essais cliniques en cours, l'éducation des patients et une prise de décision partagée sont recommandés.

Pour traiter et prévenir les complications dues aux métastases osseuses (p. ex., des fractures pathologiques, des douleurs, une compression de la moelle épinière), un inhibiteur des ostéoclastes (p. ex., le dénosumab, l'acide zolédronique) peuvent être utilisés. Tous les hommes sous traitement de suppression androgénique doivent recevoir des suppléments de vitamine D et de calcium avec utilisation sélective des scintigraphies au DEXA pour détecter une ostéoporose ou une ostéopénie. Les exercices en charge peuvent également permettre de maintenir le poids, la densité osseuse, la masse musculaire et la force du tronc. La radiothérapie traditionnelle externe a été utilisée pour traiter des métastases osseuses individuelles.

Références pour le traitement

  1. 1. Hamdy FC, Donovan JL, Lane JA, et al: 10-year outcomes after monitoring, surgery, or radiotherapy for localized prostate cancer. N Engl Med 375(15):1415-1424, 2016. doi: 10.1056/NEJMoa1606220

  2. 2. Parker CC, James ND, Brawley CD, et al: Radiotherapy to the primary tumour for newly diagnosed, metastatic prostate cancer (STAMPEDE): A randomised controlled phase 3 trial. Lancet 392(10162):2353-2366, 2018. doi: 10.1016/S0140-6736(18)32486-3

  3. 3. Posdzich P, Darr C, Hilser T, et al: Metastatic prostate cancer—A review of current treatment options and promising new approaches. Cancers 15(2):461, 2023. https://doi.org/10.3390/cancers15020461

Pronostic du cancer de la prostate

Pour la plupart des patients atteints de cancer de la prostate et en particulier s'il est localisé ou régional, le pronostic est très bon. L'espérance de vie chez l'homme âgé atteint d'un cancer de la prostate diffère peu de celui des hommes de même âge qui n'ont pas de cancer, en fonction de leur âge et de la comorbidité. Chez nombre de patients, une stabilisation locale à long terme et même une guérison sont possibles. Le potentiel de guérison, même lorsque le cancer est cliniquement localisé, dépend du stade et du grade de la tumeur. Sans les traitements précoces, les patients présentant un cancer de haut grade ont un pronostic médiocre. Le cancer de la prostate indifférencié, le carcinome malpighien et le carcinome ductal sont peu sensibles aux thérapeutiques habituelles. Le cancer métastatique n'a pas de remède, mais peut être envoyé en rémission pendant de nombreuses années en utilisant de nouvelles thérapies. L'espérance de vie médiane est habituellement de 1 à 3 ans, avec certains patients survivant de nombreuses années.

Prévention du cancer de la prostate

Aucune mesure ne prévient de manière fiable le cancer de la prostate. Cependant, les suggestions selon lesquelles suivre un mode de vie sain, qui comprend de l'exercice, une alimentation équilibrée (limiter la viande rouge et les graisses saturées et manger des légumes verts à feuilles abondantes), limiter la consommation d'alcool et ne pas fumer, est considérée comme une approche raisonnable.

Points clés

  • Le cancer de la prostate se développe très souvent avec l'âge, mais il n'est pas toujours cliniquement important.

  • Les symptômes se développent uniquement une fois que le cancer s'est propagé, devenant ainsi plus difficile à traiter.

  • Les complications dues à des métastases osseuses sont fréquentes et ont des conséquences sérieuses.

  • Diagnostiquer le cancer de la prostate par biopsie transrectale ou transpérinéale à l'aiguille guidée par échographie.

  • Discuter des avantages et des inconvénients du dépistage chez les hommes de > 50 ans qui ont une espérance de vie > 10 ou 15 ans.

  • En cas de cancer de la prostate localisé, envisager un traitement local curatif (p. ex., prostatectomie, radiothérapie) et une surveillance active.

  • Lorsque le cancer s'est propagé au-delà de la prostate, envisager des traitements systémiques (p. ex., diverses thérapies hormonales, sipuleucel-T, chimiothérapie par taxanes).

  • Pour les métastases osseuses, envisager de radium-233 et les inhibiteurs des ostéoclastes.

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