Schizophrénie chez l'enfant et l'adolescent

ParJosephine Elia, MD, Sidney Kimmel Medical College of Thomas Jefferson University
Reviewed ByAlicia R. Pekarsky, MD, State University of New York Upstate Medical University, Upstate Golisano Children's Hospital
Vérifié/Révisé Modifié oct. 2025
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La schizophrénie est caractérisée par des hallucinations et des idées délirantes qui entraînent un dysfonctionnement psychosocial considérable évoluant depuis 6 mois.

(Voir aussi Schizophrénie chez l'adulte.)

La schizophrénie est un trouble de santé mentale caractérisé par une gamme de symptômes qui peuvent altérer considérablement le fonctionnement et le développement. Elle se manifeste généralement par des hallucinations, des délires, une pensée désorganisée et des perturbations émotionnelles, qui peuvent entraîner des difficultés dans les interactions sociales, les performances académiques et les activités quotidiennes. La schizophrénie chez l'enfant est rare. La schizophrénie à début infantile (COS) (c.-à-d., un début de la psychose avant l'âge de 13 ans) est estimée à moins de 0,04% des enfants aux États-Unis (1). Son apparition se situe généralement du milieu de l'adolescence au milieu de la trentaine, avec un pic au cours de la vingtaine.

La schizophrénie d'apparition précoce (apparition avant l'âge de 18 ans) présente des caractéristiques similaires chez les adolescents et les jeunes adultes.

Dans une étude de cohorte prospective à la naissance, la prévalence de la schizophrénie chez les personnes noires s'est avérée être 3 fois plus élevée que chez les personnes blanches (2), ce qui peut en partie être attribué à des déterminants sociaux de santé défavorables dans les populations minoritaires. Les tendances rapportées chez les adolescents hispaniques sont similaires à celles rapportées chez les adolescents noirs (3). Les enfants sont particulièrement exposés aux facteurs de stress environnementaux qui ont un impact sur le cerveau et le corps en développement; cependant, la plasticité cérébrale permet aux interventions opportunes d'être efficaces (voir Adverse Childhood Experiences [ACEs] Screening Tools ).

Des recherches récentes indiquent qu'il existe un risque accru de développer certains troubles psychotiques (à savoir, trouble bipolaire et schizophrénie) chez les adolescents qui prennent des produits du cannabis contenant du tétrahydrocannabinol (THC; 3). Cette augmentation du risque n'est pas expliquée par des facteurs génétiques. Il existe des craintes que la légalisation de la marijuana puisse donner aux adolescents (et à leurs parents) un faux sentiment de sécurité concernant cette substances illicite banale.

Il existe plusieurs rapports de psychoses chez les adolescents qui ont des infections à COVID-19 (4, 5 ) ainsi que des taux accrus d'admissions en unités psychiatriques pour psychose chez les jeunes sans infections par le COVID (6).

Références générales

  1. 1. Driver D, Thomas S, Gogtay N, et al. Childhood-onset schizophrenia and early-onset schizophrenia spectrum disorders: An update. Child Adolesc Psychiatric Clinic N Am 29(1):71-90, 2020. doi: 10.1016/j.chc.2019.08.017

  2. 2. Bresnahan M, Begg MD, Brown A, et al. Race and risk of schizophrenia in a US birth cohort: another example of health disparity?. Int J Epidemiol. 2007;36(4):751-758. doi:10.1093/ije/dym041

  3. 3. Elia J, Pajer K, Prasad R, et al. Electronic health records identify timely trends in childhood mental health conditions. Child Adolesc Psychiatry Ment Health. 2023;17(1):107. Published 2023 Sep 14. doi:10.1186/s13034-023-00650-7

  4. 4. Di Forti M, Quattrone D, Freeman TP, et al. The contribution of cannabis use to variation in the incidence of psychotic disorder across Europe (EU-GEI): A multicentre case-control study. Lancet. 6:427-436, 2019. http://dx.doi.org/10.1016/S2215-0366(19)30048

  5. 5. Meeder R, Adhikari S Sierra-Cintron, et al. New-onset mania and psychosis in adolescents in the context of COVID-19 infection. Cureus. 14(4): e24322, 2022.

  6. 6. Taquet M , Sillett, Zhu L, et al. Neurological and psychiatric risk trajectories after SARS-CoV-2 infection: An analysis of 2-year retrospective cohort studies including 1,284,437 patients. Lancet Psychiatry. 9:815-827, 2022. doi: 10.1016/S2215-0366(22)00260-7

  7. 7. Deren B, Matheson K, Cloutier P. Rate of adolescent inpatient admission for psychosis during the COVID-19 pandemic: A retrospective chart review. Early Interv Psychiatry.10.1111/eip.13316, 2022. doi: 10.1111/eip.13316 

Étiologie de la schizophrénie

Bien que le premier épisode survienne généralement chez les jeunes adultes, certains événements et expériences concernant le développement neurologique se produisent plus précocement (p. ex., pendant les périodes prénatale, périnatale et la petite enfance).

Ces facteurs de risque développementaux précoces comprennent les éléments suivants (1):

  • Anomalies du neurodéveloppement (capacité olfactive altérée, anomalies physiques mineures, complications obstétricales, intelligence prémorbide faible, naissance en hiver/printemps)

  • Infections maternelles (Toxoplasma gondii)

  • Facteurs de stress psychosociaux (adversité infantile, statut de migrant, événements de vie stressants)

  • Exposition à certains médicaments ou à certaines substances (p. ex., le cannabis)

  • Traits infantiles de retrait social, anhédonie

  • Race/ethnicité (race noire, minorités vivant en zones urbaines; les facteurs associés incluent la pauvreté, la densité de population élevée, la fragmentation sociale et la pollution environnementale)

  • Lésion cérébrale de l'enfance

Une psychose d'apparition soudaine chez les jeunes enfants doit toujours être traitée comme une urgence médicale et faire l'objet d'une évaluation approfondie afin de déterminer s'il existe une cause physiologique au changement de l'état mental. Ces causes comprennent (2):

  • Médicaments (p. ex., stimulants, glucocorticoïdes, anticholinergiques)

  • Drogues illicites (p. ex., cannabis)

  • Troubles du système nerveux central, dont les infections (virales, bactériennes, parasitaires), les tumeurs, les maladies démyélinisantes, les blessures, les convulsions ou les migraines

  • Troubles auto-immuns (p. ex., encéphalite à anticorps anti-récepteurs NMDA [N-méthyle-D-aspartate] [3], lupus)

  • Endocrinopathies (p. ex., hyperthyroïdie, hypocortisolémie)

  • Troubles du sommeil

  • Troubles métaboliques (porphyrie, maladie de Wilson, gangliosidose GM2)

  • Troubles mitochondriaux

  • Maladies de stockage lysosomales

  • Carences nutritionnelles (magnésium et vitamines A, D, B1, B3, B12)

  • Les anomalies chromosomiques (4-7)

Références pour l'étiologie

  1. 1. Oliver D, Chesney E, Cullen AE, et al. Exploring causal mechanisms of psychosis risk. Neurosci Biobehav Rev. 2024;162:105699. doi:10.1016/j.neubiorev.2024.105699

  2. 2. Skikic M, Arriola JA: First episode psychosis medical workup: Evidence-informed recommendations and introduction to a clinically guided approach. 29(1):15-28, 2020. Child Adolesc Psychiatr Clin N Am. doi: 10.1016/j.chc.2019.08.010

  3. 3. Dalmau J, Lancaster EL, Martinez-Hernandez E, et al. Clinical experience and laboratory investigations in patients with anti-NMDAR encephalitis. Lancet Neurol 10(1):63-74, 2011. doi: 10.1016/S1474-4422(10)70253-2

  4. 4. Marshall CR, Howrigan DP, Merico D, et al. Contribution of copy number variants to schizophrenia from a genome-wide study of 41,321 subjects [published correction appears in Nat Genet. 2017 Mar 30;49(4):651. doi: 10.1038/ng0417-651d.] [published correction appears in Nat Genet. 2017 Sep 27;49(10):1558. doi: 10.1038/ng1017-1558d.]. Nat Genet. 2017;49(1):27-35. doi:10.1038/ng.3725

  5. 5. Rees E, Kirov G, Sanders A, et al. Evidence that duplications of 22q11.2 protect against schizophrenia. Mol Psychiatry. 2014;19(1):37-40. doi:10.1038/mp.2013.156

  6. 6. Li Z, Chen J, Xu Y, et al. Genome-wide Analysis of the Role of Copy Number Variation in Schizophrenia Risk in Chinese. Biol Psychiatry. 2016;80(4):331-337. doi:10.1016/j.biopsych.2015.11.012

  7. 7. Owen MJ, Legge SE, Rees E, Walters JTR, O'Donovan MC. Genomic findings in schizophrenia and their implications. Mol Psychiatry. 2023;28(9):3638-3647. doi:10.1038/s41380-023-02293-8

Pathogénie de la schizophrénie

Le modèle du « multi-coup » de la schizophrénie postule que le trouble résulte des effets cumulatifs et interactifs de multiples facteurs de risque génétiques, environnementaux et développementaux survenant pendant les périodes critiques du neurodéveloppement, qui ensemble dépassent un seuil d'expression de la maladie et aboutissent finalement au syndrome clinique (p. ex., manifestations) de la schizophrénie (1). Des antécédents familiaux importants confirmés par des études génétiques montrent un chevauchement des allèles communs liés au risque de troubles psychiatriques et de troubles du neurodéveloppement, la schizophrénie comportant le chevauchement le plus important avec les troubles du neurodéveloppement débutant dans l'enfance, le trouble du spectre autistique et le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (2). Bien que la schizophrénie ait une héritabilité élevée, elle est aussi associée à une fécondité réduite; cette sélection négative peut résulter de mutations de novo ou de mécanismes inconnus (3).

D'autres facteurs de risque, qui surviennent plus tard (p. ex., l'élagage synaptique disproportionné dans le cortex préfrontal dorsolatéral et l'hippocampe au début de l'adolescence) peuvent contribuer à l'émergence des psychoses, en particulier chez les jeunes. Ces facteurs de risque (4, 5) peuvent ensuite déclencher l'apparition de la schizophrénie en présence de facteurs de risque tels que des stress aigus et la consommation de substances qui apparaissent plus tôt dans la pathogenèse. Dans les études neuropathologiques du cerveau, les patients atteints de schizophrénie et de trouble bipolaire avaient moins de synapses neuronales et un nombre plus élevé de délétions de copies d'ADN mitochondrial par rapport aux témoins (6).

Références sur la pathogénie

  1. 1. McCutcheon RA, Reis Marques T, Howes OD. Schizophrenia-An Overview. JAMA Psychiatry. 2020;77(2):201-210. doi:10.1001/jamapsychiatry.2019.3360

  2. 2. Owen MJ, Legge SE, Rees E, Walters JTR, O'Donovan MC. Genomic findings in schizophrenia and their implications. Mol Psychiatry. 2023;28(9):3638-3647. doi:10.1038/s41380-023-02293-8

  3. 3. Power RA, Kyaga S, Uher R, et al. Fecundity of patients with schizophrenia, autism, bipolar disorder, depression, anorexia nervosa, or substance abuse vs their unaffected siblings. JAMA Psychiatry. 2013;70(1):22-30. doi:10.1001/jamapsychiatry.2013.268

  4. 4. de Bartolomeis A, Latte G, Tomasetti C, Iasevoli F. Glutamatergic postsynaptic density protein dysfunctions in synaptic plasticity and dendritic spines morphology: relevance to schizophrenia and other behavioral disorders pathophysiology, and implications for novel therapeutic approaches. Mol Neurobiol. 2014;49(1):4844.-511. doi:10.1007/s12035-013-8534-3

  5. 5. Alcaide J, Guirado R, Crespo C, et al. Alterations of perineuronal nets in the dorsolateral prefrontal cortex of neuropsychiatric patients. Int J Bipolar Disord. 2019;7(1):24. Published 2019 Nov 15. doi:10.1186/s40345-019-0161-0

  6. 6. Das SC, Hjelm BE, Rollins BL, et al. Mitochondria DNA copy number, mitochondria DNA total somatic deletions, Complex I activity, synapse number, and synaptic mitochondria number are altered in schizophrenia and bipolar disorder. Transl Psychiatry. 2022;12(1):353. Published 2022 Aug 30. doi:10.1038/s41398-022-02127-1

Symptomatologie de la schizophrénie

La schizophrénie d'apparition infantile (également appelée d'apparition très précoce) se présente généralement avec des symptômes plus graves que la schizophrénie survenant plus tard dans la vie. Les hallucinations sont plus fréquentes que les délires. Il s'agit souvent d'hallucinations auditives, accompagnées d'hallucinations visuelles et tactiles. Les manifestations de schizophrénie à début précoce (schizophrénie infantile) sont habituellement similaires à celles des adolescents et des adultes, mais les idées délirantes et les hallucinations visuelles (qui peuvent être plus fréquentes chez l'enfant) peuvent être moins élaborées.

Des caractéristiques supplémentaires aident également à distinguer une schizophrénie à début précoce (schizophrénie infantile) de la forme des adolescents/adultes jeunes (1):

  • Symptômes plus graves

  • Fréquence accrue d'anomalies génétiques, d'anomalies du développement (p. ex., trouble envahissant du développement, déficience intellectuelle) et anomalies motrices

  • Augmentation de la prévalence des difficultés sociales prémorbides

  • Début insidieux

  • Détérioration ou déclin cognitif

  • Modifications neuro-anatomiques (perte progressive du volume cortical de matière grise, augmentation du volume ventriculaire)

  • Tentatives de suicide

Référence pour la symptomatologie

  1. 1. Driver D, Thomas S, Gogtay N, et al. Childhood-onset schizophrenia and early-onset schizophrenia spectrum disorders: An update. Child Adolesc Psychiatric Clinic N Am. 29(1):71-90, 2020. doi: 10.1016/j.chc.2019.08.017

Diagnostic de la schizophrénie

  • Bilan psychiatrique

  • Critères du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th Edition, Text Revision (DSM-5-TR)

La schizophrénie d'apparition précoce, et en particulier très précoce, sont des diagnostics rares chez l'enfant.

Selon la DSM-5-TR (1), le diagnostic de schizophrénie chez les enfants et les adolescents exige la présence de tous les éléments suivants:

  • Symptômes caractéristiques: ≥ 2 symptômes caractéristiques (idées délirantes, hallucinations, parole désorganisée, comportements désorganisés, symptômes négatifs) pendant au moins une période de 1 mois (les symptômes doivent comporter au moins 1 des suivants: idées délirantes, hallucinations, ou parole désorganisée)

  • Dysfonctionnement social/professionnel: déclin des soins personnels, du fonctionnement social ou professionnel, ou des soins personnels nettement en dessous du niveau antérieur à l'apparition (ou un échec à atteindre un niveau de fonctionnement attendu).

  • Durée: signes continus de la maladie pendant au moins 6 mois.

Les mêmes critères diagnostiques utilisés chez l'adulte s'appliquent à l'enfant, mais l'évaluation doit également exclure d'autres troubles psychiatriques (p. ex., troubles schizo-affectifs, troubles de l'humeur avec psychose), développementaux et conditions médicales (organiques). En raison du risque de mauvais diagnostic au début des troubles, les entrevues structurées avec l'enfant et la famille, l'examen des dossiers médicaux antérieurs et le suivi longitudinal sont des éléments essentiels du diagnostic.

Référence pour le diagnostic

  1. 1. American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth Edition, Text Revision (DSM-5-TR), Washington: American Psychiatric Association, 2022.

Traitement de la schizophrénie

  • Soins multimodaux

  • Pharmacothérapie

Le traitement de la schizophrénie chez l'enfant et l'adolescent nécessite souvent des soins multimodaux incluant un environnement de soutien, des programmes éducatifs individualisés structurés, une thérapie de remédiation cognitive, une formation aux compétences sociales (p. ex., formation individuelle à la résilience, éducation/emploi assisté) et une pharmacothérapie (1). La justification de cette approche est d'optimiser à la fois les résultats en matière de santé mentale et physique, de minimiser les effets indésirables et de soutenir la récupération par une prise en charge globale. Les programmes de traitement de jour ou l'hospitalisation peuvent être appropriés lorsque des comportements dangereux pour soi-même ou pour autrui sont présents. Les programmes de traitement des dépendances sont importants pour les individus présentant des symptômes d'usage de substances. Une orientation vers un psychiatre spécialisé dans les enfants et adolescents est fortement recommandée.

Le traitement pharmacologique de la schizophrénie de l'enfant et de l'adolescent repose sur l'utilisation de médicaments antipsychotiques (2). Les antipsychotiques de deuxième génération sont envisagés en première intention. Ceux-ci incluent l'aripiprazole, la lurasidone, l'olanzapine, la palipéridone, la quétiapine et la rispéridone, qui sont tous recommandés pour les âges ≥ 13 ans (3). La sélection du médicament doit être individualisée et fonction des profils d'effets indésirables, des préférences du patient et de la famille, et des considérations logistiques (p. ex., coût, disponibilité). Le dosage suit généralement une approche progressive et graduée, avec une surveillance étroite des effets indésirables. Les antipsychotiques peuvent potentiellement causer une prise de poids et un syndrome métabolique; par conséquent, les conseils nutritionnels et la surveillance du poids, de l'IMC, du profil lipidique et de l'HbA1C sont importants. La surveillance des mouvements anormaux (échelle AIMS) est également recommandée (voir Abnormal Involuntary Movement Scale dans American Academy of Child and Adolescent Psychiatry Toolbox of Forms).

La thérapie par électrochoc (électroconvulsivothérapie) peut être un traitement efficace; cependant, seules des études limitées ont examiné sa sécurité et son efficacité chez l'enfant et l'adolescent (4). Voir tableau Médicaments sélectionnés pour le trouble bipolaire et la schizophrénie.

Tableau
Tableau

Références pour le traitement

  1. 1. McClellan J, Stock S; American Academy of Child and Adolescent Psychiatry (AACAP) Committee on Quality Issues (CQI). Practice parameter for the assessment and treatment of children and adolescents with schizophrenia. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 2013;52(9):976-990. doi:10.1016/j.jaac.2013.02.008

  2. 2. Pagsberg AK, Tarp S, Glintborg D, et al. Acute Antipsychotic Treatment of Children and Adolescents With Schizophrenia-Spectrum Disorders: A Systematic Review and Network Meta-Analysis. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 2017;56(3):191-202. doi:10.1016/j.jaac.2016.12.013

  3. 3. Hua LL; COMMITTEE ON ADOLESCENCE. Collaborative Care in the Identification and Management of Psychosis in Adolescents and Young Adults. Pediatrics. 2021;147(6):e2021051486. doi:10.1542/peds.2021-051486

  4. 4. Stein ALS, Sacks SM, Roth JR, Habis M, Saltz SB, Chen C. Anesthetic Management During Electroconvulsive Therapy in Children: A Systematic Review of the Available Literature. Anesth Analg. 2020;130(1):126-140. doi:10.1213/ANE.0000000000004337

Pronostic de la schizophrénie

Le pronostic de la schizophrénie chez l'enfant et l'adolescent est généralement mauvais, la plupart des patients présentant des symptômes persistants et une altération fonctionnelle importante à l'âge adulte (1). La schizophrénie à début précoce (avant l'âge de 18 ans) et la schizophrénie à début très précoce dans l'enfance (avant l'âge de 13 ans) ont été particulièrement associées à un mauvais pronostic comparées à la schizophrénie d'apparition à l'âge adulte. Cependant, ces conclusions sont basées sur des études antérieures, qui ont été limitées par de petits échantillons et des problèmes méthodologiques tels que l'hétérogénéité de la conception de l'étude. Les données des études ultérieures sont mitigées, certaines études suggérant que le début avant l'âge de 18 ans n'est pas universellement associé à des résultats défavorables. Par exemple, dans une étude de cohorte longitudinale sur 10 ans portant sur la schizophrénie à début précoce, les résultats fonctionnels à long terme étaient plus favorables que prévu, et l'âge au début n'a pas permis de prédire l'issue clinique (2). Cependant, dans une autre cohorte longitudinale basée sur la population, les patients qui avaient un âge de début entre 18 et 22 ans ont eu des résultats sociaux et cliniques à long terme plus mauvais que ceux ayant un début avant l'âge de 18 ans (3).

Les résultats favorables à long terme dépendent d'un engagement thérapeutique continu. De plus, une transition réussie des soins pédiatriques aux soins pour adultes nécessite une planification minutieuse, une préparation précoce et une collaboration entre les cliniciens pédiatriques et les cliniciens pour adultes (4).

Références pour le pronostic

  1. 1. Clemmensen L, Vernal DL, Steinhausen HC. A systematic review of the long-term outcome of early onset schizophrenia. BMC Psychiatry. 2012;12:150. Published 2012 Sep 19. doi:10.1186/1471-244X-12-150

  2. 2. Xu, L., Guo, Y., Cao, Q. et al. Predictors of outcome in early onset schizophrenia: a 10-year follow-up study. BMC Psychiatry. 2020;20(1):67. Published 2020 Feb 14. doi:10.1186/s12888-020-2484-x

  3. 3. Majuri T, Haapea M, Nordström T, et al. Effect of onset age on the long-term outcome of early-onset psychoses and other mental disorders: a register-based Northern Finland Birth Cohort 1986 study. Eur Child Adolesc Psychiatry. 2024;33(6):1741-1753. doi:10.1007/s00787-023-02279-5

  4. 3. Correll CU, Arango C, Fagerlund B, Galderisi S, Kas MJ, Leucht S. Identification and treatment of individuals with childhood-onset and early-onset schizophrenia. Eur Neuropsychopharmacol. 2024;82:57-71. doi:10.1016/j.euroneuro.2024.02.005

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