La toux est une expulsion d’air des poumons subite et explosive. C’est l’une des causes les plus fréquentes de consultation chez le médecin. La toux va libérer les voies respiratoires des corps étrangers qui s’y trouvent et protéger les poumons contre les particules inhalées. Les personnes peuvent tousser à dessein (volontairement) ou spontanément (involontairement). (Voir aussi Toux chez les enfants.)
Il y a plusieurs types de toux. Une toux peut être sèche (non productive), ou elle peut être productive lorsqu’elle produit du sang ou des expectorations (également appelées mucosités). Les expectorations sont constituées de mucus, de débris et de cellules éjectés des poumons. Elles peuvent être claires, jaunes, vertes, ou comporter des traces de sang.
Les personnes qui toussent très fort peuvent entraîner une élongation des muscles des côtes ou du cartilage, provoquant une douleur thoracique, en particulier quand elles respirent, se déplacent ou toussent de nouveau. La toux peut être épuisante et gêner le sommeil. Cependant, si la toux se développe lentement sur plusieurs décennies, comme cela se produit chez certains fumeurs, il est possible que la personne ne s’en rende quasiment plus compte.
Causes
La toux survient en réponse à une irritation des voies respiratoires. Les causes probables de la toux varient selon que la toux a duré moins de 3 semaines (toux aiguë) ou plus de 3 semaines (toux chronique).
Causes fréquentes
Pour la toux aiguë, les causes les plus fréquentes sont :
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Une infection des voies respiratoires supérieures (IVRS), y compris la bronchite aiguë
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Une rhinorrhée (drainage des sécrétions du nez dans la gorge ou dans le pharynx)
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Une poussée de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
Les causes les plus fréquentes de la toux chronique sont les suivantes :
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Rhinorrhée
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Irritation des voies respiratoires qui persiste après la résolution d’une infection respiratoire (également appelée toux post-infectieuse)
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Maladie réactive des voies aériennes/Asthme
Causes moins fréquentes
Pour la toux aiguë, les causes moins fréquentes comprennent :
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Un caillot sanguin dans les poumons (embolie pulmonaire).
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Corps étranger (comme un morceau de nourriture) qui a été inhalé (aspiré)
Cependant, les personnes qui inhalent accidentellement quelque chose savent généralement pourquoi elles toussent et en informent leur médecin, sauf si elles présentent une démence, un accident vasculaire cérébral, ou un autre trouble qui entraîne des difficultés au niveau de la mémoire, de la cognition ou de la communication.
Pour la toux chronique, les causes moins fréquentes comprennent :
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La prise de médicaments pour contrôler la tension artérielle, appelés inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) [voir le tableau Médicaments antihypertenseurs]
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Des infections mycosiques dans les poumons
Les personnes qui sont atteintes de démence ou ont eu un accident vasculaire cérébral ont souvent des troubles de la déglutition. En conséquence, elles peuvent aspirer de petites quantités d’aliments et de boisson, de salive, ou le contenu de l’estomac dans leur trachée. Ces personnes peuvent aspirer de manière répétée de petites quantités de ces matières à l’insu de leur soignant, et peuvent alors développer une toux chronique.
L’asthme peut provoquer une toux. Dans de rares cas, le principal symptôme de l’asthme est une toux plutôt qu’un sifflement. Ce type d’asthme est appelé variante d’asthme avec toux.
Évaluation
Toutes les toux n’exigent pas une visite immédiate chez le médecin. Les informations suivantes peuvent aider les personnes à décider si l’évaluation d’un médecin est nécessaire et les aider à savoir à quoi s’attendre lors de l’évaluation.
Signes avant-coureurs
Chez les personnes atteintes d’une toux, certains symptômes et caractéristiques sont préoccupants. À savoir :
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Essoufflement
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Toux sanglante
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Perte de poids
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Fièvre durant plus d’une semaine environ
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Facteurs de risque de la tuberculose, comme une exposition à la tuberculose, une infection par le VIH ou la prise de corticoïdes ou d’autres médicaments immunosuppresseurs
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Facteurs de risque d’infection au VIH, comme des activités sexuelles à risque élevé ou l’utilisation de drogues illicites par injection
Quand consulter un médecin
Les personnes qui présentent des signes avant-coureurs doivent consulter immédiatement un médecin, sauf si les signes en question ne concernent qu’une perte de poids. Dans ce cas, un retard d’une semaine ou deux n’est pas préjudiciable. Les personnes qui ont inhalé quelque chose doivent également consulter un médecin immédiatement.
Les personnes ayant une toux aiguë, mais aucun signe avant-coureur peuvent attendre quelques jours pour voir si la toux s’arrête ou devient moins sévère, surtout si elles ont également le nez pris et un mal de gorge, ce qui suggère que la cause peut être une IVRS.
Les personnes qui ont eu une toux chronique, mais aucun signe avant-coureur devraient consulter un médecin à un moment donné, mais un retard d’une semaine ou deux ne sera pas probablement nocif.
Que fait le médecin
Les médecins posent d’abord des questions sur les symptômes et les antécédents médicaux de la personne. Les médecins réalisent ensuite un examen clinique. Les observations faites par les médecins pendant le relevé des antécédents et l’examen clinique les aiguillent souvent sur une cause de la toux et les examens complémentaires à réaliser (voir le tableau Certaines causes et caractéristiques de la toux).
Certains résultats évidents sont moins utiles pour établir un diagnostic car ils peuvent se produire dans divers troubles qui provoquent la toux. Par exemple, le fait que les expectorations soient de couleur jaune ou verte, ou qu’elles soient épaisses ou minces, ne permet pas de distinguer une infection bactérienne d’autres causes possibles. Un sifflement peut se produire avec la bronchite, l’asthme ou d’autres troubles. Une toux qui produit du sang peut être causée par une bronchite, la tuberculose ou un cancer du poumon.
Some Causes and Features of Cough
Cause |
Caractéristiques fréquentes* |
Examens |
Aiguë (d’une durée inférieure à 3 semaines) |
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Une poussée de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) |
Un sifflement, un essoufflement et une respiration à lèvres pincées La toux produit souvent des expectorations Chez les personnes présentant déjà une BPCO |
Un examen clinique suffit généralement |
Un corps étranger† |
Une toux qui commence subitement, en général chez des personnes souffrant d’un trouble qui interfère avec la communication, la déglutition, ou les deux, ou chez les enfants Pas de symptôme d’une infection des voies respiratoires supérieures Chez des personnes qui se sentent bien par ailleurs |
Une radiographie du thorax |
Un essoufflement qui s’aggrave en position couchée ou qui apparaît 1 à 2 heures après l’endormissement Habituellement, des bruits entendus au stéthoscope suggérant la présence de liquide dans les poumons En général, gonflement (œdème) dans les jambes |
Une radiographie du thorax Parfois, une analyse de sang pour mesurer une substance appelée peptide cérébral natriurétique (PCN), qui est produite lorsque le cœur est surchargé Parfois, échocardiographie |
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Une fièvre, une sensation de maladie, une toux qui produit des expectorations (toux productive) et un essoufflement Apparition soudaine d’une douleur thoracique aiguë qui s’aggrave lors de la prise de respirations profondes Certains bruits anormaux à la respiration, entendus au stéthoscope |
Une radiographie du thorax |
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Rhinorrhée (due à une allergie, un virus ou des bactéries) |
Céphalées, maux de gorge et congestion nasale avec une muqueuse pâle et enflée Nausées Parfois, un écoulement visible à l’arrière de la gorge Raclements de gorge fréquents |
Un examen clinique suffit généralement Parfois, des antihistaminiques et des médicaments décongestionnants sont utilisés pour voir si les symptômes disparaissent |
Embolie pulmonaire† (obstruction soudaine d’une artère du poumon, en général par un caillot sanguin) |
Apparition soudaine d’une douleur thoracique aiguë qui s’aggrave en général lors de l’inhalation Essoufflement Une accélération du rythme cardiaque et une respiration rapide sont souvent observées Souvent, des facteurs de risque d’embolie pulmonaire, comme un cancer, une immobilité (résultant d’un alitement), la formation de caillots sanguins dans les jambes, la grossesse, l’utilisation de pilules pour la contraception (contraceptifs oraux) ou d’autres médicaments contenant des œstrogènes, une chirurgie ou une hospitalisation récente, ou encore des antécédents familiaux de la maladie |
Des examens d’imagerie pulmonaire spécialisés, comme l’angiographie par TDM, la scintigraphie pulmonaire de perfusion et ventilation (dite scintigraphie V/Q) ou l’angiographie pulmonaire |
Une infection des voies respiratoires supérieures, y compris une bronchite aiguë |
Un écoulement nasal, un nez encombré avec des muqueuses (tissus qui tapissent le nez) rouges Mal de gorge et sensation de malaise |
Un examen clinique suffit généralement |
Chronique (d’une durée supérieure à 3 semaines) |
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Une irritation des voies respiratoires qui demeure après la résolution de l’infection des voies respiratoires |
Une toux sèche, non productive, qui survient immédiatement après une infection des voies respiratoires Pas de nez bouché ni de mal de gorge |
Parfois, uniquement un examen clinique, parfois une radiographie du thorax |
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) |
Une toux sèche, persistante Utilisation d’un inhibiteur de l’ECA (la toux peut se développer quelques jours ou quelques mois après le début du traitement) |
Arrêt de l’inhibiteur de l’ECA pour voir si les symptômes disparaissent |
Aspiration |
Toux grasse après avoir mangé ou bu, troubles de la déglutition visibles, ou les deux Chez les personnes qui ont eu un accident vasculaire cérébral ou un autre trouble qui entraîne des difficultés de communication (par exemple, une démence), en particulier chez celles qui présentent une toux chronique |
Une radiographie du thorax Parfois, des tests de la déglutition aux rayons X (pharyngographie modifiée au baryum) |
Variante d’asthme avec toux |
Une toux qui semble se produire après divers déclencheurs, tels que l’exposition au pollen ou à un autre allergène, au froid, ou à l’exercice clinique Possiblement sifflement et essoufflement |
Épreuves fonctionnelles respiratoires Parfois, des bronchodilatateurs (médicaments qui élargissent les voies respiratoires), comme l’albutérol, sont utilisés pour voir si les symptômes disparaissent |
Une bronchite chronique (chez les fumeurs) |
Une toux productive intervenant la plupart des jours du mois pendant 3 mois de l’année sur 2 années consécutives Fréquents raclements de gorge et essoufflement Pas de nez bouché ni de mal de gorge |
Examens visant à évaluer dans quelle mesure les poumons fonctionnent bien (épreuves fonctionnelles respiratoires) |
Douleur brûlante à la poitrine (brûlure d’estomac) ou à l’abdomen qui tend à s’aggraver après avoir mangé certains aliments, lors de la pratique d’exercice ou en position couchée Un goût amer, surtout au réveil Enrouement Sifflement Une toux qui se produit dans le milieu de la nuit ou tôt le matin Parfois, aucun symptôme en dehors de la toux |
Parfois, uniquement un examen clinique Parfois, des médicaments qui suppriment l’acide, par exemple un antihistaminique H2 ou un inhibiteur de la pompe à protons, pour voir si les symptômes disparaissent Parfois, insertion d’une sonde souple à fibres optiques dans l’œsophage et l’estomac (endoscopie) Parfois, placement d’une sonde dans l’œsophage pour surveiller l’acidité (pH) pendant 24 heures |
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Maladie pulmonaire interstitielle |
Essoufflement d’apparition progressive Toux sèche Antécédents d’exposition à certains médicaments ou certaines professions Parfois, antécédents familiaux du trouble |
Radiographie du thorax TDM du thorax |
Une tumeur pulmonaire† |
Une toux qui produit parfois du sang Évolution d’une toux chronique Perte de poids, fièvre et sueurs nocturnes Ganglions lymphatiques dans le cou hypertrophiés, fermes et indolores |
Une radiographie du thorax Souvent TDM du thorax Souvent bronchoscopie |
Rhinorrhée |
Céphalées, maux de gorge et congestion nasale avec une muqueuse pâle et enflée Parfois, un écoulement visible à l’arrière de la gorge |
Parfois, uniquement un examen clinique Parfois, des antihistaminiques et des médicaments décongestionnants sont utilisés pour voir si les symptômes disparaissent Parfois, test d’allergie |
Tuberculose ou infections fongiques† |
Une toux qui produit parfois du sang Perte de poids, fièvre et sueurs nocturnes Exposition à une personne souffrant de la tuberculose La résidence dans, ou le voyage vers, une région où la tuberculose ou les infections pulmonaires mycosiques sont fréquentes Présence d’une infection par le VIH ou facteurs de risque d’infection par le VIH |
Une radiographie du thorax Tests cutanés et, en cas de résultat positif, examen et culture des expectorations Parfois TDM du thorax |
* Les caractéristiques comprennent les symptômes et les résultats de l’examen clinique. Les caractéristiques mentionnées sont typiques, mais ne sont pas toujours présentes. |
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† Ces causes sont rares. |
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TDM = tomodensitométrie. |
Examens
La nécessité des tests dépend de ce que les médecins trouvent au cours de l’étude des antécédents et de l’examen clinique, en particulier si des signes avant-coureurs sont présents.
Si les personnes présentent des signes avant-coureurs, les examens comprennent généralement
Des tests cutanés, une radiographie du thorax et parfois une tomodensitométrie (TDM) du thorax et un examen avec culture d’un échantillon d’expectorations pour détecter la tuberculose et des analyses de sang pour dépister l’infection au VIH sont également effectués si la personne a perdu du poids ou présente des facteurs de risque de ces troubles.
Si aucun signe avant-coureur n’est présent, les médecins peuvent souvent établir un diagnostic sur la base des antécédents et de l’examen clinique, et commencer le traitement sans faire d’examen. Chez certaines personnes, l’examen suggère un diagnostic, mais des analyses sont effectuées pour le confirmer (voir le tableau Certaines causes et caractéristiques de la toux).
Si l’examen ne suggère pas de cause pour la toux et qu’aucun signe avant-coureur n’est présent, de nombreux médecins essaient de donner aux personnes un médicament pour traiter l’une des trois causes de toux fréquentes :
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L’association d’un antihistaminique et d’un décongestionnant ou un corticoïde nasal ou un antagoniste muscarinique nasal en spray (pour les rhinorrhées)
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Un inhibiteur de pompe à proton ou un antihistaminique H2 (pour le reflux gastro-œsophagien)
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Un bronchodilatateur bêta-2 agoniste inhalé (pour l’asthme)
Si ces médicaments soulagent la toux, des tests supplémentaires ne sont généralement pas nécessaires. Si la toux n’est pas soulagée, les médecins procèdent généralement aux tests dans l’ordre suivant jusqu’à ce qu’un test suggère un diagnostic :
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Une radiographie du thorax
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Épreuves fonctionnelles respiratoires pour dépister un asthme
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TDM des sinus pour dépister les troubles des sinus
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Placement d’un capteur d’acide dans l’œsophage pour détecter le reflux gastro-œsophagien
Si la personne a une toux chronique, les médecins font généralement une radiographie du thorax. Si la toux produit du sang, les médecins envoient généralement un échantillon d’expectorations au laboratoire. Au laboratoire, les techniciens essaient de faire croître des bactéries dans l’échantillon (mise en culture d’expectorations) et utilisent un microscope pour examiner l’échantillon à la recherche de cellules cancéreuses (cytologie). Souvent, si les médecins soupçonnent un cancer du poumon (par exemple, chez les personnes d’âge moyen ou plus âgées qui ont fumé pendant une longue période et qui ont perdu du poids ou présentent d’autres symptômes généraux), ils procèdent aussi à une TDM du thorax et parfois à une bronchoscopie.
Traitement
La meilleure façon de traiter la toux est de traiter la maladie sous-jacente. Par exemple, des antibiotiques peuvent être utilisés pour la pneumonie, et les inhalateurs contenant des médicaments qui élargissent les voies respiratoires (bronchodilatateurs) ou des corticoïdes peuvent être utilisés pour la BPCO ou l’asthme. En général, étant donné que la toux joue un rôle important pour éliminer les expectorations et nettoyer les voies respiratoires, elle ne doit pas être calmée. Toutefois, si la toux est sévère, si elle perturbe le sommeil ou si elle a certaines causes, divers traitements peuvent être tentés.
Il existe deux approches de base pour les personnes qui toussent :
Antitussifs
Les antitussifs incluent ce qui suit.
Tous les opioïdes sont antitussifs parce qu’ils réduisent la réactivité du centre de la toux dans le cerveau. La codéine est l’opioïde le plus couramment utilisé dans la toux. La codéine et d’autres antitussifs opiacés peuvent provoquer des nausées, des vomissements et une constipation, et peuvent également induire une dépendance. Ils peuvent également entraîner une somnolence, particulièrement lorsqu’une personne prend d’autres médicaments susceptibles de diminuer la concentration (tels que l’alcool, les sédatifs, les somnifères, les antidépresseurs ou certains antihistaminiques). Par conséquent, les opioïdes ne sont pas toujours sûrs et les médecins les réservent généralement pour des situations particulières, comme une toux qui persiste malgré d’autres traitements et qui perturbe le sommeil.
La dextrométhorphane est liée à la codéine mais n’est pas techniquement un opioïde. Il inhibe également le centre de la toux dans le cerveau. Le dextrométhorphane est l’ingrédient actif de nombreux médicaments contre la toux, en vente libre et sur ordonnance. Il n’induit pas de dépendance et, lorsqu’il est utilisé correctement, provoque peu de somnolence. Cependant, il fait souvent l’objet d’abus par les personnes, en particulier les adolescents, car à fortes doses, il provoque l’euphorie. La surdose provoque des hallucinations, une agitation et parfois un coma. La surdose est particulièrement dangereuse pour les personnes qui prennent des médicaments contre la dépression appelés inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.
Le benzonatate est un anesthésique local pris par voie orale. Il engourdit les récepteurs dans les poumons qui répondent à l’étirement, rendant ainsi les poumons moins sensibles à l’irritation qui provoque la toux.
Certaines personnes, notamment celles qui émettent de grandes quantités d’expectorations, devraient limiter l’utilisation de médicaments antitussifs.
Les expectorants
Certains médecins recommandent les expectorants (parfois appelés mucolytiques) pour aider à fluidifier le mucus en rendant les sécrétions bronchiques moins visqueuses, ce qui facilite leur élimination. Les expectorants ne suppriment pas la toux et la preuve de l’efficacité réelle de ces médicaments fait défaut. Les expectorants les plus couramment utilisés sont des préparations en vente libre qui contiennent de la guaïfénésine.
Chez les personnes atteintes de mucoviscidose, la dornase alpha (désoxyribonucléase humaine recombinante I à inhaler) peut être utilisée pour fluidifier les sécrétions mucopurulentes résultant des infections respiratoires chroniques. Ce médicament ne semble pas avoir d’effet chez les personnes atteintes de bronchite chronique.
En outre, l’inhalation d’une solution saline (salée) ou l’inhalation d’acétylcystéine (jusqu’à quelques jours) permet parfois de fluidifier le mucus trop épais et gênant.
Autres médicaments
Les antihistaminiques, qui assèchent les voies respiratoires, ont une efficacité faible, voire nulle, dans le traitement de la toux, sauf lorsqu’elle est due à une allergie impliquant le nez, la gorge et la trachée. Quand la toux résulte d’autres causes comme la bronchite, l’action asséchante des antihistaminiques peut être dangereuse car les sécrétions respiratoires deviennent épaisses et plus difficiles à éliminer.
Les décongestionnants (tels que la phényléphrine), qui permettent de soulager une congestion nasale, sont uniquement utiles en cas de toux provoquée par une rhinorrhée (écoulement rétronasal).
Autres traitements
Les inhalations de vapeur (par exemple, avec un nébuliseur) sont communément considérées comme permettant de diminuer la toux. D’autres traitements topiques, tels que des pastilles contre la toux, sont aussi très populaires mais il n’existe aucune preuve convaincante que ces autres traitements soient efficaces.
Points clés
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La plupart des toux sont causées par des infections respiratoires mineures ou une rhinorrhée.
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Les signes avant-coureurs chez les personnes atteintes d’une toux comprennent l’essoufflement, une toux sanglante, une perte de poids et une fièvre qui dure plus d’une semaine environ, ainsi que les facteurs de risque d’infection par le VIH ou de tuberculose.
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Le médecin peut, en général, poser le diagnostic en se basant sur les antécédents médicaux et l’examen clinique.
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Les médicaments (antitussifs et expectorants) doivent être utilisés pour traiter la toux seulement lorsqu’ils sont appropriés, par exemple, un antitussif seulement lorsque la toux est sévère ou lorsque le médecin le recommande.