Mpox (Variole du singe)

(MPX)

ParBrenda L. Tesini, MD, University of Rochester School of Medicine and Dentistry
Vérifié/Révisé avr. 2023
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Les faits en bref

La mpox, ou orthopoxvirose simienne, est provoquée par le virus de la variole du singe, qui est apparenté au virus de la variole et provoque une maladie similaire, mais généralement moins grave.

  • La mpox est provoquée par le virus de l’orthopoxvirose simienne, qui est apparenté au virus de la variole.

  • Le symptôme majeur de cette infection est une éruption cutanée.

  • Le diagnostic de la mpox est généralement posé en prélevant un échantillon de lésion cutanée et en l’analysant à la recherche du matériel génétique (ADN) du virus.

  • Il existe un vaccin pour prévenir la mpox.

  • Le traitement de la mpox vise principalement à soulager les symptômes, et des médicaments antiviraux peuvent être utiles.

(Voir aussi Présentation des infections virales.)

La variole du singe et la variole font partie d’un groupe de virus appelés orthopoxvirus. Ils ne sont pas apparentés à la varicelle, qui est provoquée par le virus varicelle-zona et fait partie d’un autre groupe de virus.

Malgré son nom, le virus de la variole du singe ne vient pas des singes. Bien que le réservoir (l’animal qui est la source de l’infection) soit inconnu, les sources animales les plus probables sont de petits rongeurs (par exemple, les écureuils) dans les forêts tropicales d’Afrique, principalement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. La maladie causée par le virus de l’orthopoxvirose simienne était également appelée à l’origine « variole du singe », mais en novembre 2022, l’Organisation mondiale de la Santé a introduit le nom « mpox » pour la maladie causée par le virus (voir L’OMS recommande un nouveau nom pour la variole du singe).

En 2022, des cas de mpox ont été rapportés dans environ 70 pays où cette infection n’est généralement pas présente, notamment plusieurs pays européens et les États-Unis. Il s’agit d’une situation nouvelle, car la transmission de la mpox d’une personne à l’autre avait jusque-là principalement été observée en Afrique. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de mpox de 2022 constituait une urgence de santé publique de portée internationale (voir OMS : Flambée de variole du singe 2022). Le nombre de nouveaux cas aux États-Unis a considérablement diminué depuis le pic en août 2022.

Les organisations médicales étudient la manière dont les personnes ont été exposées et la manière dont l’infection se propage au cours de l’épidémie de 2022. De nombreux cas sont survenus chez des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, mais on ne sait pas si cette tendance se poursuivra et si l’infection est sexuellement transmissible.

Historiquement, l’infection par le virus de la mpox chez l’homme a principalement été observée dans des cas sporadiques en Afrique et des flambées épidémiques occasionnelles. La plupart des cas sont survenus chez des enfants, en République démocratique du Congo.

Depuis les années 2000, le nombre de cas augmente de manière progressive en Afrique. Causes possibles de cette augmentation :

  • Les personnes ne reçoivent plus le vaccin contre la variole, ce qui permettait de les protéger contre la mpox.

  • Les personnes vont vivre dans des régions où vivent des animaux porteurs du virus.

Avant 2022, les cas identifiés en dehors de l’Afrique étaient directement liés à des voyages en Afrique de l’Ouest et centrale, ou à des animaux importés de ces régions. Aux États-Unis, une épidémie de mpox est survenue en 2003, lorsque des rongeurs infectés ont été importés d’Afrique comme animaux de compagnie. Les rongeurs ont propagé le virus à des chiens de prairie domestiques, qui ont alors infecté des personnes dans le Midwest.

La mpox se transmet de plusieurs façons (voir aussi Centers for Disease Control and Prevention [CDC]: 2022 U.S. Mpox Outbreak [Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies : épidémie de mpox 2022]). Elle se transmet d’une personne à une autre des manières suivantes :

  • Contact direct avec l’éruption cutanée, les croûtes ou les liquides biologiques infectieux

  • Sécrétions respiratoires lors d’un contact prolongé en face à face, ou lors d’un contact physique intime (comme un baiser, un câlin ou un rapport sexuel)

  • Contact avec des objets (tels que des vêtements ou du linge de maison) ayant précédemment été en contact avec l’éruption cutanée ou les liquides biologiques infectieux

  • Placenta, de la femme enceinte au fœtus

La mpox peut être transmise par un contact avec des animaux infectés, probablement par des morsures ou des griffures d’animaux ou par la préparation et la consommation de viande animale infectée.

Symptômes de la mpox

La mpox provoque des symptômes similaires à ceux de la variole. Comme pour la variole, l’éruption de la mpox commence par des taches rouges planes. Les taches se transforment en vésicules, qui se remplissent de pus (formant des pustules). Au bout de plusieurs jours, les pustules forment des croûtes. Avant l’épidémie de 2022, l’éruption cutanée commençait souvent sur le visage et se propageait à d’autres parties du corps, notamment la paume des mains et la plante des pieds. Cependant, au cours de l’épidémie mondiale de 2022, l’éruption cutanée est souvent d’abord observée au niveau ou à proximité des organes génitaux ou dans la bouche, elle est souvent douloureuse et il arrive qu’elle ne se propage pas ou que sa progression ne corresponde pas aux stades habituels.

Les symptômes peuvent également comprendre de la fièvre, des frissons, des céphalées, des douleurs musculaires, un mal de dos, une fatigue extrême et un gonflement visible des ganglions lymphatiques. Ces symptômes peuvent survenir avant, pendant ou après l’apparition de l’éruption cutanée.

Les personnes infectées par la mpox peuvent être plus sensibles à d’autres infections. Certaines personnes atteintes de lampoxe développent des infections bactériennes de la peau et des poumons.

La maladie est généralement moins grave que la variole, mais elle peut être mortelle. Aucun décès n’est survenu depuis l’épidémie de 2003 aux États-Unis. Au cours de l’épidémie de 2022, quelques décès ont été rapportés sur des milliers de cas.

Les symptômes peuvent apparaître 1 à 2 semaines après l’infection, mais ce délai peut atteindre 3 semaines. Les personnes sont contagieuses (ce qui signifie qu’elles peuvent transmettre le virus à quelqu’un d’autre) à partir du moment où les symptômes apparaissent, jusqu’à ce que des croûtes se soient formées sur toutes les lésions et que ces croûtes soient tombées pour révéler une peau saine. Cela nécessite généralement 2 à 4 semaines.

Mpox
Variole du singe
Variole du singe
L’éruption cutanée de la variole du singe ressemble à celle provoquée par la variole. Avant l’épidémie de 2022, l’érupt... en apprendre davantage

Image publiée avec l’aimable autorisation de la Bibliothèque d’images de santé publique (Public Health Image Library) des Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (Centers for Disease Control and Prevention, CDC).

Variole du singe
Variole du singe
L’éruption cutanée de la variole du singe ressemble à celle provoquée par la variole. Avant l’épidémie de 2022, l’érupt... en apprendre davantage

Image fournie par l’Agence de sécurité sanitaire britannique (U.K. Health Security Agency).

Variole du singe
Variole du singe
L’éruption cutanée de la variole du singe ressemble à celle provoquée par la variole. Avant l’épidémie de 2022, l’érupt... en apprendre davantage

Image fournie par l’Agence de sécurité sanitaire britannique (U.K. Health Security Agency).

Variole du singe
Variole du singe
L’éruption cutanée de la variole du singe ressemble à celle provoquée par la variole. Avant l’épidémie de 2022, l’érupt... en apprendre davantage

Image fournie par l’Agence de sécurité sanitaire britannique (U.K. Health Security Agency).

Variole du singe
Variole du singe
L’éruption cutanée de la variole du singe ressemble à celle provoquée par la variole. Avant l’épidémie de 2022, l’érupt... en apprendre davantage

Image fournie par l’Agence de sécurité sanitaire britannique (U.K. Health Security Agency).

Variole du singe
Variole du singe
L’éruption cutanée de la variole du singe ressemble à celle provoquée par la variole. Avant l’épidémie de 2022, l’érupt... en apprendre davantage

Image fournie par le réseau du service national de santé (National Health Service, NHS) britannique sur les maladies infectieuses aux conséquences graves (NHS England High Consequence Infectious Disease Network).

Variole du singe
Variole du singe
L’éruption cutanée de la variole du singe ressemble à celle provoquée par la variole. Avant l’épidémie de 2022, l’érupt... en apprendre davantage

Image fournie par le réseau du service national de santé (National Health Service, NHS) britannique sur les maladies infectieuses aux conséquences graves (NHS England High Consequence Infectious Disease Network).

Monkeypox
Monkeypox
The rash of monkeypox resembles that of smallpox. Prior to the 2022 outbreak, the rash would often begin on the face an... en apprendre davantage

RICHARD USATINE MD / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Diagnostic de la mpox

Les médecins considèrent la mpox comme une cause possible des symptômes chez toute personne présentant une éruption cutanée qui ressemble aux lésions cutanées typiques de la mpox.

Le diagnostic de la mpox est généralement posé en prélevant un échantillon de lésion cutanée et en l’analysant à la recherche du matériel génétique (ADN) du virus.

D’autres examens peuvent être nécessaires pour détecter la variole du singe, tels que l’envoi d’échantillons de tissu infecté à un laboratoire pour que le virus soit mis en culture et analysé ; d’analyses de sang pour détecter la présence d’anticorps dirigés contre le virus de la variole du singe ; et l’examen d’un échantillon de tissu infecté au microscope.

Traitement de la mpox

Le traitement de la mpox vise principalement à soulager les symptômes. Il n’existe aucun traitement prouvé et sûr contre l’infection par le virus de la mpox. Les antiviraux técovirimat, cidofovir et brincidofovir peuvent être efficaces, mais ils n’ont pas été étudiés dans le cadre du traitement de la mpox.

Prévention de la mpox

Deux vaccins utilisés pour la prévention de la variole peuvent être utilisés pour la prévention de la mpox : JYNNEOS et ACAM2000 (voir CDC : Mpox Vaccination Basics [CDC : informations de base sur la vaccination contre la mpox]). Les données antérieures provenant d’Afrique suggèrent que le vaccin contre la variole offre une efficacité d’au moins 85 % dans le cadre de la prévention de la mpox, car le virus de la mpox est très proche du virus responsable de la variole. Un vaccin contre la variole peut être proposé aux personnes à haut risque d’exposition à la mpox dans les régions où il existe des épidémies locales, ainsi qu’aux prestataires de soins de santé qui sont en contact avec les personnes infectées.

Le vaccin JYNNEOS contient un virus vivant mais affaibli de la vaccine qui ne se reproduit pas chez la personne qui le reçoit. JYNNEOS est le principal vaccin utilisé aux États-Unis dans le cadre de l’épidémie actuelle. Il est utilisé pour la prévention de la mpox chez les adultes âgés de 18 ans et plus qui présentent un risque élevé de mpox ou après une exposition récente connue ou présumée à la mpox. JYNNEOS peut également être administré aux personnes à haut risque d’exposition sociale à la mpox dans le cadre d’épidémies locales. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli peuvent recevoir le vaccin JYNNEOS (contrairement au vaccin ACAM2000), mais elles peuvent présenter une réponse réduite.

Le vaccin ACAM2000 contient le virus vivant de la vaccine, qui est apparenté au virus de la variole et procure une immunité croisée contre les virus de la variole et de la variole du singe. Il est administré aux personnes à haut risque de contracter la mpox (ou la variole). Pour administrer le vaccin ACAM2000, le médecin pique rapidement une petite zone 15 fois avec une aiguille spécialement conçue qui est trempée dans le vaccin. La vaccination avec ACAM2000 est dangereuse et n’est pas recommandée chez certaines personnes, en particulier celles présentant les facteurs de risque suivants :

  • Système immunitaire affaibli (comme les personnes atteintes du SIDA ou qui prennent des médicaments qui inhibent le système immunitaire)

  • Troubles cutanés (en particulier dermatite atopique [eczéma])

  • Inflammation oculaire

  • Cardiopathie

  • Âge inférieur à 1 an

  • Grossesse

Les personnes atteintes de la mpox qui ne sont pas hospitalisées doivent :

  • S’isoler à domicile jusqu’à ce que les lésions aient disparu, que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau saine se soit formée

  • Éviter tout contact physique direct avec d’autres personnes et animaux

  • Ne pas partager d’objets potentiellement contaminés, tels que le linge de lit, les serviettes de toilette, les vêtements, les verres ou les couverts, et nettoyer et désinfecter les surfaces et les objets fréquemment touchés

  • Porter un masque si un contact étroit avec d’autres personnes à domicile est nécessaire

Pour des conseils plus détaillés sur la manière de s’isoler en toute sécurité à domicile après avoir reçu un diagnostic de mpox, voir CDC : Mpox : Isolement et contrôle des infections : page d’accueil.

Informations supplémentaires

Les ressources suivantes, en anglais, peuvent être utiles. Veuillez noter que LE MANUEL n’est pas responsable du contenu de ces ressources.

  1. Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) : À propos de la mpox

  2. Organisation mondiale de la Santé (OMS) : Variole du singe

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